À l’occasion de sa rediffusion sur TF1, la mini-série suscite de nouveau des interrogations sur ses origines. Saluée à sa sortie, elle s’appuie sur un cadre réaliste et des thématiques contemporaines.
TF1 rediffuse ce 18 décembre Les disparus de la forêt noire, une mini-série policière en quatre épisodes portée par Hélène de Fougerolles, Grégory Fitoussi et Tchéky Karyo. Créée par Julien Vanlerenberghe et Stéphane Pannetier (Infiniti), la fiction a été distinguée par le Grand Prix de la série au Festival Polar de Cognac 2022. Si son cadre et ses décors sont bien réels – la forêt noire est une région située au sud-ouest de l’Allemagne, à proximité de l’Alsace –, la série relève entièrement de la fiction. L’enquête, les meurtres et les personnages sont inventés.
Une réalité sociale
En revanche, l’oeuvre s’inspire de situations bien réelles, en particulier des violences faites aux femmes et des failles du système judiciaire. Dans un article publié lors de la diffusion initiale, Le Parisien expliquait que le show trouvait son origine dans une réflexion née en 2018, à la suite d’un échange entre une juge d’instruction et les créateurs.

La magistrate évoquait alors le cas d’une « femme [qui venait] de tuer son mari, suspecté de violences conjugales », rappelant que « dans ce genre de cas, les femmes écopent généralement de peines plus lourdes » que les hommes, « car il est convenu qu’elles préméditent leur geste ». Ce traitement judiciaire irrigue l’ensemble du scénario.
Une fiction nourrie par un propos politique
La productrice Carole Della Valle assumait alors pleinement cette dimension. « On ne veut certainement pas cautionner la loi du talion, expliquait-elle dans Le Parisien. Mais, à un moment, dans une situation où il n’y a pas d’écoute, des gens vont prendre des décisions, faire des choses sans doute illégales, qui sont avant tout un geste et un cri d’alarme. »
Le quotidien souligne également que la série évite toute lecture manichéenne. À mesure que l’intrigue progresse, le polar glisse ainsi vers un récit plus politique, utilisant la fiction comme levier pour interroger les violences faites aux femmes. Toujours selon le quotidien, la fiction devait initialement s’intituler « Walkyries », en référence aux guerrières de la mythologie nordique.