Préquelle des films, la série dérivée s’est achevée ce 14 décembre avec un huitième épisode particulièrement sombre, entre sacrifices, révélations et liens directs avec le Club des Ratés.
Lancée à l’automne 2025, Ça : bienvenue à Derry a déployé durant huit épisodes une relecture de l’univers imaginé par Stephen King. Pensée comme un préquel aux films Ça et Ça : chapitre 2, la série signée Andy et Barbara Muschietti s’est achevée le 14 décembre sur HBO Max. Un final dense, spectaculaire, qui clôt les arcs narratifs principaux tout en élargissant la mythologie de Derry.
Explorer les origines du mal à Derry
Située plusieurs décennies avant les événements des films, la série montre comment Derry devient un terreau idéal pour l’horreur. Disparitions d’enfants, violences raciales, abus de pouvoir, silences et traumatismes composent un portrait social sombre dans lequel Grippe-Sou n’est jamais l’unique responsable. La narration, centrée sur un groupe d’adolescents et plusieurs adultes, fait émerger l’idée d’un cycle de violence, appelé à se répéter.

L’épisode 7 marquait déjà un basculement décisif. En détruisant l’un des 13 piliers censés contenir l’entité, l’armée a provoqué la libération de Grippe-Sou, qui s’abattait alors sur la ville. Derry était plongée dans un brouillard surnaturel, tandis que le clown orchestrait l’enlèvement de tous les élèves du lycée, hypnotisés par ses « Lumières Mortes » et entraînés vers la rivière gelée. L’épisode se concluait sur le sacrifice de Rich Santos.
Un final sous haute tension
L’épisode 8 s’ouvre sur une ville paralysée, livrée à un Grippe-Sou tout-puissant. Tandis que Margie, Lily et Ronnie tentent de sauver Will, pris en otage par le clown, les adultes comprennent que la seule issue consiste à reformer la cage de l’entité grâce à un treizième pilier : une dague. Le plan repose sur Dick Hallorann, ancien instrument de l’armée devenu malgré lui un rempart contre Grippe-Sou. Ses pouvoirs psychiques permettent de localiser l’arme et de ralentir le clown, au prix d’un affrontement direct avec les forces militaires menées par le général Shaw, qui sera finalement tué.

Grippe-Sou révèle également à Margie qu’elle est destinée à devenir la mère de Richie Tozier, futur membre du Club des Ratés, le groupe d’enfants qui affrontera et vaincra le clown des décennies plus tard dans les films. En menaçant de la tuer avant la naissance de son fils, l’entité dévoile sa perception non linéaire du temps, où passé, présent et futur se confondent, inscrivant la série dans une logique de fatalité cyclique. L’esprit de Rich Santos, revenu sous forme spectrale, aide les enfants à enterrer la dague et à refermer la cage de Grippe-Sou.
Ça : bienvenue à Derry aura-t-elle une saison 2 ?
Si le clown est de nouveau enfermé, le bilan reste lourd : plusieurs personnages ont perdu la vie et Derry sort profondément marquée de l’affrontement. Rose rappelle qu’il faudra attendre 27 ans avant son réveil. Les derniers instants quittent les années 1960 pour un saut en 1988, à l’asile de Juniper Hill, où Ingrid Kersh croise une jeune Beverly Marsh, nouant explicitement la série aux événements des films.

Selon le co-showrunner Jason Fuchs, l’équipe a « un plan approximatif sur trois saisons », avec l’idée d’explorer d’autres cycles (source : Decider). Cette première saison s’achève ainsi sur une victoire provisoire, fidèle à la logique de l’œuvre de Stephen King.