Après trois ans d’attente, la série phénomène de Netflix livre la première partie de son ultime saison. Un retour spectaculaire qui divise la critique entre enthousiasme visuel et impression de déjà-vu.
C’est l’une des séries les plus attendues de cette fin d’année, et elle a littéralement fait crasher Netflix. Ce jeudi 27 novembre, à 2 heures du matin, alors que les sériephiles avaient les yeux rivés sur la plateforme pour découvrir les quatre premiers épisodes de l’ultime saison de Stranger Things, le site a cédé sous la pression. Une panne brève, trois minutes à peine, mais hautement symbolique : le mastodonte des frères Duffer est de retour, et il écrase tout sur son passage.
Ce premier acte n’est pourtant qu’une mise en bouche, puisque la suite sera diffusée le 26 décembre, avant un final le 1er janvier 2026. Mais que vaut réellement ce retour à Hawkins, 18 mois après l’apocalypse qui concluait la saison 4 – Hawkins en flammes, Max dans le coma, Vecna volatilisé ? La presse française a livré son verdict.
Un lancement sous haute tension
Nous sommes à l’automne 1987, et la petite bande est réunie dans la ville de Hawkins, désormais en quarantaine et sous contrôle militaire. Alors que l’armée explore le Monde à l’envers avec l’idée de l’exploiter, les adolescents n’ont qu’un objectif : retrouver Vecna, et le tuer. Le Parisien l’affirme : ce début de saison « tient ses promesses ».

Le quotidien salue le recentrage sur Hawkins et « un rythme galopant » qui plonge d’emblée le spectateur « dans le vif du chaos et la peur du deuil ». De l’action, il y en a : « Huis clos, comédie, slasher, fusillade, tous les modes sont bons », souligne encore Le Parisien, qui insiste sur « une production qui en met plein les yeux » et un quatrième épisode « particulièrement spectaculaire ». Si l’efficacité est au rendez-vous, certains observateurs pointent une sensation de répétition.

Première ne cache pas une certaine lassitude face à « un air de déjà-vu » où « les héros reviennent au point de départ et bégayent un peu leurs fondamentaux ». Avec une distribution pléthorique affichant « 21 personnages réguliers au casting (!) », le risque de saturation n’est jamais loin. Le magazine spécialisé souligne toutefois l’intelligence des scénaristes qui parviennent à raviver la flamme par une idée lumineuse : « remettre une disparition d’enfant au centre du récit. Holly, la petite sœur qui se confondait avec le papier peint beige des Wheeler, devient l’étincelle de ce dernier chapitre ».
Le calme avant la tempête
Si le Journal du Geek se montre plus sévère, déplorant un démarrage poussif – « Le premier épisode se perd et tergiverse » – et regrette des longueurs où l’intrigue « se noie » pour un plaisir jugé trop bref, Numerama insiste sur la réussite des dynamiques humaines, notant que « les petites rivalités, comme celle qui oppose Jonathan à Steve depuis les débuts de la série, donnent lieu à des scènes savoureuses et vraiment drôles ». Le média prévient d’ailleurs les théoriciens en herbe : « On peut vous affirmer que vous vous trompez sur toute la ligne ».

Ce premier volume semble donc être une fondation solide, bien que classique, pour le grand final. Comme le résume Première, « on sent bien que ce dernier chapitre en garde sous le pied » et qu’il « pose calmement les bases de l’affrontement ultime ». Rendez-vous fin décembre pour voir si la promesse spectaculaire sera tenue jusqu’au bout.