Entretien

Belphégor : 5 questions à Kad Merad et Vincent Elbaz

08 décembre 2025
Par Agathe Renac
Kad Merad dans “Belphégor”.
Kad Merad dans “Belphégor”. ©HBO

Belphégor revient hanter nos écrans, le 11 décembre sur HBO. À cette occasion, Kad Merad et Vincent Elbaz nous font entrer dans les coulisses de cette série française et audacieuse.

Comment avez-vous accueilli l’idée de revisiter Belphégor, un mythe déjà largement exploré en littérature comme à l’écran ?

Vincent Elbaz : Je trouve la démarche très intéressante. En ce moment, les producteurs cherchent à réinventer nos mythes, nos “super-héros” nationaux, en puisant dans la mythologie française pour moderniser des récits classiques. Belphégor n’avait pas été exploré depuis longtemps. La productrice Aude Albano et ses scénaristes ont eu une très bonne idée, et ils l’ont réalisée avec brio. J’ai beaucoup aimé le scénario.

Kad Merad : Moi, c’est tout le contraire ! Je ne suis pas du tout d’accord avec lui ! [Rires] Non, je plaisante. À l’origine, je ne suis pas très client de Belphégor, de cinéma fantastique ou de thriller. Ce n’est pas mon terrain de prédilection, mais cette fois, on m’a proposé un rôle vraiment intéressant. J’incarne un personnage peu présent à l’écran, mais qui est crucial pour l’intrigue. J’aimais aussi l’idée de jouer avec Shirine Boutella et, tout comme Vincent, j’étais très curieux de ce projet. Après toutes ces années, je ne suis pas rassasié. J’ai besoin de me lancer dans de nouvelles aventures. Tant que cette envie ne s’arrêtera pas, je continuerai. Au final, je suis très content d’avoir rejoint l’équipe de Belphégor. Le tournage était très agréable, et le résultat est vraiment très réussi.

Après Anthracite, vous incarnez, à nouveau, un personnage plus complexe qu’il n’y paraît. Qu’est-ce qui vous attire dans ce genre de rôles ?

K. M. : Je suis quelqu’un de très complexe… [Rires] Plus sérieusement : je suis simplement curieux. Au cinéma, on nous attend toujours au même endroit : vous êtes le type sympathique, le bon père de famille… Ce que j’apprécie avec les séries – et ma perception de ce format a beaucoup changé depuis Baron noir –, c’est qu’elles permettent d’explorer des rôles plus complexes. On a le temps de fouiller leur psychologie, d’explorer des facettes plus intimes. Au cinéma, c’est plus rare, à moins de tourner un film de trois heures comme ceux de Paul Thomas Anderson !

Quelle scène s’est révélée difficile à tourner, d’un point de vue technique, physique ou émotionnel ?

K. M. : Pour le coup, j’ai peu couru. [Rires] Je n’ai pas eu grand-chose à faire d’un point de vue physique, contrairement à Vincent qui tient le rôle de l’homme d’action ! Moi, je suis le papa, je porte des chemises à carreaux, un peu comme aujourd’hui. [Rires] Je n’ai pas été confronté à des scènes particulièrement difficiles, mais je dois dire que c’était très agréable de jouer des situations et des émotions qui sont éloignées de moi. J’ai particulièrement aimé la scène de fin, la confrontation et les révélations. C’est un moment que j’attendais.

Vincent Elbaz et Aure Atika dans Belphégor.©HBO

V. E. : Les scènes de combat ont nécessité beaucoup de travail et de répétitions chorégraphiques. C’était super à faire, mais on ne va pas se mentir : le métier d’acteur n’est pas très compliqué. Ce n’est pas la profession la plus généreuse du monde, mais c’est un beau métier. [Rires]

K. M. : Je vais essayer de traduire ce qu’il veut dire, derrière son côté maladroit. [Rires] Il a maintenant beaucoup d’expérience, donc ça lui paraît facile. Lui comme moi, on a fait beaucoup de choses, que ce soit dans l’humour, en termes d’acting… À une époque, j’ai même fait mes propres cascades ! C’était marrant à faire. Il y a des cascadeurs incroyables en France. On ne réalise pas à quel point ces types sont forts.

L’héroïne de Belphégor traverse des épisodes d’hallucinations, pouvant s’expliquer de manière rationnelle ou relever du paranormal. Êtes-vous plutôt du genre à choisir les interprétations terre à terre, ou plus inhabituelles ?

K. M. : Je ne crois que ce que je vois. Je suis quelqu’un de très terre à terre et je n’ai jamais été confronté au paranormal.

V. E. : Je suis plutôt cartésien aussi.

Belphégor.©HBO

K. M. : J’ai fait du spiritisme quand j’étais ado ! J’ai eu la peur de ma vie, mais après, j’ai appris que mes amis faisaient tourner la table. Quand j’ai su que c’était bidon, ça a tout cassé.

V. E. : J’ai aussi fait une séance quand j’étais jeune. Au départ, je n’en avais aucune envie, mais on m’a un peu forcé. Il se trouve que le guéridon a bougé, mais personne ne le touchait. Je n’ai eu aucune explication. Ça m’a fait un peu peur.

Et ça n’a pas chamboulé vos croyances au sujet du paranormal ?

V. E. : Ce n’est pas une question de croyance…

K. M. : C’est juste pas ton truc.

V. E. : Ce n’est pas mon truc, mais ça me fait un peu peur.

K. M. : Oui, c’est flippant. Quand les gens disent “Ah, il y a quelqu’un dans la pièce”

V. E. : Moi, c’est la personne qui me dit ça qui me fait peur. [Rires]

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Article rédigé par
Agathe Renac
Agathe Renac
Journaliste