Portée par un succès qui a contribué à installer le rap au cœur de la fiction télévisée française, Validé revient sur Canal+ ce 17 novembre avec un nouveau chapitre, jugé globalement ambitieux par la presse.
Apash Music règne mais son empire vacille. De retour sur Canal+ à partir du 17 novembre, Validé délaisse la success-story pour disséquer la mécanique du pouvoir du rap dans une troisième saison. William et Brahim ont bâti un label triomphant jusqu’à ce que l’arrivée de Cobra, duo composé de Zak et Salif, menace l’équilibre déjà instable de la maison. La série ne se concentre plus sur la conquête de la gloire, mais plutôt sur la peur de la perdre.
Quelle est l’intrigue de la saison 3 de Validé ?
Dès les premiers épisodes, la série prend la forme d’un thriller. Télérama résume cette ambiance en parlant d’« une saison 3 des plus shakespeariennes » et évoque une production « crépusculaire », où « guerre d’ego, trahison, vengeance » rythment la chute annoncée du label. L’humour subsiste, mais en contrepoint.

Le choix de quitter le mythe du prodige pour montrer les coulisses du business convainc une partie de la presse. L’œuvre gagne en réalisme en effleurant les zones grises du milieu, de la manipulation des chiffres aux stratégies médiatiques. Sur nos écrans salue une avancée symbolique dans la représentation, estimant que cette troisième salve s’autorise plus de complexité que ses prédécesseurs.
Que reproche-t-on à la saison 3 de Validé ?
Télé-Loisirs louent surtout la capacité de Franck Gastambide à raconter. « Sans trop d’artifices ni ambitions démesurées, il aborde des thématiques simples, mais universelles », souligne le média, qui retient également une dimension émotionnelle très marquée. Le final, notamment, est décrit comme un coup de poing, « tragique et puissant ».
En revanche, Les Chroniques de Cliffhanger apportent quelques nuances à l’ensemble. Le média reproche une intrigue « capillotractée » et des dialogues « souvent mièvres », regrettant que « la dimension musicale […] semble reléguée au second plan ». Le plaisir de visionnage demeure, mais dans un registre plus automatique : « Une saison sympathique, mais clairement anecdotique. »