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Ghosts : fantômes en héritage, ce soir sur TF1 : la France invoque ses propres fantômes

10 novembre 2025
Par Sarah Dupont
Ghosts : fantômes en héritage, le 10 novembre 2021 sur TF1.
Ghosts : fantômes en héritage, le 10 novembre 2021 sur TF1. ©Disney+

Disney+ s’allie à TF1 et à la BBC pour revisiter la série britannique de 2019 dans une version bleu-blanc-rouge, diffusée ce 10 novembre sur la première chaîne. Fidèle à la trame originale, elle adapte son intrigue et son humour dans un contexte résolument français.

Après la série culte lancée par la BBC en 2019 et un remake américain à succès en 2021, Ghosts s’apprête désormais à hanter le petit écran français. Réalisée par Arthur Sanigou, sur un scénario coécrit avec Joris Goulenok, cette déclinaison produite par BBC Studios France pour Disney+ et TF1 transpose l’esprit de la comédie surnaturelle britannique dans un décor bien de chez nous. Mais jusqu’où la comparaison tient-elle ?

Présentée en avant-première au festival Series Mania, elle a déjà connu une première vie sur Disney+ le 9 avril dernier avant d’arriver ce 10 novembre en clair sur TF1 – une première collaboration historique entre la plateforme et la chaîne.

L’histoire de France convoquée

Globalement, de l’œuvre britannique à la française, en passant par l’américaine, le principe reste inchangé. L’histoire se concentre sur un couple héritant d’un château – ou d’un manoir – et découvrant qu’il est déjà habité… par des morts. Plutôt qu’Alison et Mike outre-Manche, ou Sam et Jay outre-Atlantique, la version hexagonale met en scène Alison et Nabil, interprétés par Camille Chamoux (Larguées) et Hafid F. Benamar, qui envisagent d’en faire un hôtel.

Bruno Sanches et Monsieur Poulpe dans Ghosts : fantômes en héritage.©Disney+

La version britannique explorait les traumas d’une nation post-victorienne ; les fantômes de la série de TF1 ont été repensés pour s’adapter à l’histoire de France. On y retrouve un homme préhistorique (Monsieur Poulpe), un chef gaulois (Camille Combal), une paysanne médiévale (Tiphaine Daviot), un collabo repenti (Paul Déby), un militaire de la Seconde Guerre mondiale (François Vincentelli), une comtesse déchue (Natacha Lindinger) ou encore un politicien compromis (Fred Testot).

Trois visions de l’au-delà

Plus tendre et plus « sitcom » que la version anglaise, l’adaptation américaine privilégiait la complicité du couple et la légèreté des situations à la mélancolie du modèle original. La version française, elle, se situe entre les deux : elle conserve la mécanique du choc des époques, mais y injecte un humour plus théâtral, exubérant, fidèle à sa tradition comique.

Le manoir de Button House, décor de la série anglaise, respirait la campagne du Surrey et son humour so british. La version américaine troquait ces brumes pour la lumière du nord de New York. Ici, c’est le château fictif de Mérudeaux, filmé en région parisienne, qui fera office de décors, entre ces deux ambiances : baroque et foisonnant, mais encore empreint d’un certain romantisme. Les fantômes y débattent d’honneur gaulois, de morale chrétienne ou d’idéal républicain.

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