Inspiré du récit autobiographique de Tamara Trottner, ce drame retrace l’enlèvement de l’autrice par son père dans les années 1960 et la quête de sa mère pour retrouver ses deux enfants.
Diffusée depuis le 15 octobre, Personne ne nous a vus partir s’impose déjà comme la série la plus visionnée en France sur Netflix. Inspirée du livre autobiographique de Tamara Trottner, cette œuvre mexicaine retrace l’enlèvement de l’autrice par son propre père, lorsqu’elle était enfant. Derrière ce récit se dessine le portrait du Mexique des années 1960, un monde corseté par les conventions sociales, la loi du silence et les rouages du patriarcat.
Quelle est l’histoire de Personne ne nous a vus partir ?
L’histoire débute lorsque Leo Saltzman découvre la liaison de son épouse, Valeria, avec le mari de sa belle-sœur. Poussé par son père, Samuel, il enlève leurs deux enfants, Tamara et Isaac, et quitte le Mexique avec de faux passeports. À son retour, Valeria découvre leur disparition et entame une recherche longue et éprouvante, soutenue par son père Moishe, qui recrute un agent pour l’aider à les retrouver.
De la France à l’Italie en passant par l’Afrique du Sud, Valeria suit les traces de son mari sans jamais parvenir à l’arrêter. Aveuglé par la rancune et soumis à l’autorité paternelle, Leo entraîne les enfants dans une fuite permanente. Valeria fait face à l’ostracisme de sa communauté, qui la condamne plus qu’elle ne la soutient.
Valeria retrouve-t-elle ses enfants ?
Après des années d’errance, Valeria retrouve Leo dans un kibboutz. Elle lui avoue avoir menti au tribunal pour obtenir la garde des enfants ; il reconnaît sa responsabilité dans la fausse couche qu’elle a subie. Le tribunal statue que la garde devra être décidée au Mexique, mais Leo, incapable de renoncer, dissimule encore les enfants chez sa sœur Gabriela.
L’intervention de la police met fin à cette cavale. Leo finit par admettre devant Tamara et Isaac que leur mère ne les a jamais abandonnés et les laisse partir. Valeria retrouve enfin ses enfants, mais la joie attendue laisse place à un silence lourd. Les années d’éloignement ont creusé un fossé qu’aucune victoire judiciaire ne peut combler.
Un texte final résume le (véritable) destin de la famille : Tamara et Isaac ne reverront leur père que 20 ans plus tard. Valeria refait sa vie avec Carlos, jusqu’à sa mort en 1997. Des années plus tard, Tamara Trottner publiera son roman, transformant cette blessure en œuvre littéraire.
