Cette année encore, les championnats du monde de LoL promettent d’offrir un beau spectacle. Et pour cette 15e édition, des surprises sont à prévoir.
C’est l’événement le plus attendu de l’année des mordus de jeux vidéo. Et une fois de plus, ils seront des dizaines de milliers prêts à vibrer dans les stades pour le suivre. Les Worlds, championnats du monde de League of Legends, débuteront le 14 octobre prochain en Chine pour le plus grand plaisir des accros du clavier. Pour les profanes : LOL est un jeu de stratégie en équipe qui se joue à cinq contre cinq, où chaque poste à ses spécificités, à l’image de n’importe quel sport collectif.
Même pour les non-initiés, ce grand raout a tout d’un spectacle exceptionnel, d’autant qu’il est gratuitement accessible sur YouTube et Twitch. L’année dernière, la finale a rassemblé un pic historique en simultané de 6,9 millions de spectateurs, sans compter les chiffres, non disponibles, du marché chinois. Un véritable phénomène planétaire.
Un show prenant
Parmi eux se cachent quelques néophytes pas toujours au point sur les règles du titre vidéoludique, mais curieux de suivre cette compétition hors norme. Car l’éditeur Riot Games met tout en œuvre pour en faire une reluisante vitrine qui n’a rien à envier aux grands rendez-vous sportifs traditionnels. Et pour faire de son jeu un objet « pop », comme il l’a fait avec réussite en adaptant son univers dans la série Arcane, sur Netflix.
Après Lil Nas X, Imagine Dragons, ou encore NewJeans, c’est la chanteuse chinoise G.E.M. qui a été choisie pour interpréter le nouvel hymne de la compétition. Très attendus, ces morceaux exclusifs chantés par des artistes célèbres sont autant une façon de rendre gloire aux légendes de ce jeu très technique que de démocratiser l’esport auprès du grand public.
Les Worlds ne veulent pas n’être « que » des affrontements entre champions. Ce sont avant tout des shows qui, à l’image du Superbowl, tentent de rassembler au-delà de leur cercle d’initiés et de devenir un objet culturel. G.E.M. ne sera d’ailleurs pas seule sur la scène de la cérémonie d’ouverture, puisque l’Italien Anyma et l’Américaine Chrissy Costanza seront aussi de la partie. Un beau programme.
Mais la musique ne fait pas tout. Des cinématiques aux light shows, en passant par l’énergie contagieuse des commentateurs : tout est conçu pour en mettre plein les mirettes des spectateurs. D’autant que, pour ce 15e anniversaire de la compétition, des surprises sont prévues. Les attentes sont élevées au vu des éditions passées. En plus d’un show millimétré, un dragon en réalité augmentée avait fait une entrée fracassante dans un stade chinois lors de la cuvée 2017. Une prouesse à rééditer ?
Et si une nouvelle équipe l’emportait ?
On en oublierait presque le volet sportif. Cette édition a pourtant tout pour être historique et surprenante… même si, malheureusement, aucune équipe française ne fera le déplacement. La Karmine Corporation, une structure très populaire fondée par le vidéaste Kameto en 2021, n’a pas réussi à se qualifier, pas plus que l’autre mastodonte tricolore, Vitality.
Côté têtes d’affiche, la victoire des habituels favoris T1 n’a rien d’acquis. Compter dans ses rangs un monstre sacré comme Faker, le meilleur joueur du monde, ne suffira pas au club le plus titré de l’histoire. D’autant que, pour remporter un sixième titre mondial, les T1 partent de tout en bas. Cette fois, ils devront passer un tour préliminaire face à une équipe chinoise pour se qualifier réellement à la compétition.
La suite s’annonce tout aussi compliquée et, donc, palpitante. L’un des plus grands talents de la nouvelle génération, Zeus, a quitté les champions en titre T1 l’année dernière pour rejoindre l’armada coréenne de HLE. Et, pour couronner le tout, leurs compatriotes de Gen G sortent d’une année exceptionnelle durant laquelle ils ont tout écrasé sur leur passage.
Mais, même si les formations du Pays du matin calme semblent, comme souvent, au-dessus du lot, les clubs chinois, à domicile, pourraient les titiller. Cette année, la compétition est ouverte et pourrait couronner un nouveau roi : hormis un T1 en moins bonne forme que les années précédentes, aucun des prétendants sérieux au titre suprême n’a encore remporté le trophée. Et, avec une pointe d’optimisme, peut-être peut-on même espérer un beau parcours d’une équipe européenne pour vibrer encore davantage ?
