Dans la campagne anglaise, quatre retraités se lancent dans des enquêtes criminelles improvisées. Adapté du best-seller de Richard Osman, le film Netflix reprend les codes du cosy mystery pour un divertissement agréable, mais sans surprise selon les critiques.
Rien ne prédestinait quatre retraités à devenir les héros d’une comédie policière. Et pourtant. Le Murder Club du jeudi, mis en ligne ce 28 août sur Netflix, transpose à l’écran le roman phénomène de Richard Osman, paru en 2020 et écoulé à plus de dix millions d’exemplaires.
Sous la direction de Chris Columbus, connu pour Madame Doubtfire ou les deux premiers chapitres de la saga Harry Potter, Helen Mirren, Pierce Brosnan, Ben Kingsley et Celia Imrie reprennent le flambeau d’un club improbable, où la curiosité s’invite chaque jeudi autour de meurtres non élucidés.
Une résidence paisible en apparence
Le décor s’appelle Coopers Chase, une maison de retraite qui ressemble davantage à Downton Abbey qu’à un établissement médicalisé. C’est là que se retrouvent Elizabeth, Ron, Ibrahim et Joyce pour ressasser de vieux cold cases. Jusqu’au jour où la fiction rejoint la réalité : un copropriétaire est assassiné et leurs discussions se transforment en enquête grandeur nature.
Adapter un roman choral en deux heures supposait des choix. Le Los Angeles Times rappelle que la version Netflix « propose une approche plus ou moins directe du livre, bien que simplifiée et adoucie », regrettant la disparition de certaines nuances, notamment la voix intime de Joyce. Là où Moustique y voit un film réduit à « un Cluedo basique dans la campagne anglaise », victime d’un manque de rythme, The Guardian salue quand même une comédie « drôle et sympathique, quoique légèrement fade ».
La force tranquille du casting
La distribution demeure le principal atout du film. Helen Mirren campe Elizabeth « avec brio », tandis que Brosnan s’offre un retour comique inattendu, « grandiose sous les traits de Ron », selon Les Numériques.
Le film s’inscrit clairement dans le registre du cosy mystery, genre qui préfère la chaleur humaine à la tension macabre. The Guardian décrit ces personnages comme des « X-Men seniors dont le superpouvoir collectif est l’invisibilité », rappelant que les personnes âgées peuvent agir sans jamais être remarquées.
Si Moustique déplore « une comédie du troisième âge » trop sage, les autres critiques insistent sur son charme, ce plaisir d’accompagner des personnages hauts en couleur plus que de résoudre une énigme retorse. Les Numériques concluent : « Le film est ce qu’il prétend être : […] une comédie policière sans fioritures. »
