Sur Max depuis le 21 août, Peacemaker entame une nouvelle salve de huit épisodes, trois ans après sa première saison. James Gunn remet son antihéros en scène pour un second chapitre scruté de près.
Coiffé d’un casque argenté et armé d’un humour corrosif, Peacemaker est de retour. La série de James Gunn revient avec un second chapitre lancé sur HBO Max le 21 août, diffusé chaque semaine jusqu’au 9 octobre. Après une première saison qui avait conquis le public et les critiques, cette suite parvient-elle à tenir la comparaison ? Il semblerait que oui : sur Rotten Tomatoes, elle affiche déjà un score quasi parfait (98%).
Un antihéros au cœur du nouveau DCU
Spin-off de The Suicide Squad, la série a surpris par sa capacité à transformer un personnage secondaire brutal et misogyne en antihéros presque attachant. James Gunn reprend cette formule dans la suite, mais dans un contexte élargi : elle s’intègre au tout nouveau DC Universe, qu’il dirige désormais aux côtés de Peter Safran. L’intrigue se déroule juste après les événements du film Superman.

Christopher Smith, alias Peacemaker (John Cena), est cette fois confronté à une dimension parallèle où son double mène la vie idéale. Loin de l’invasion extraterrestre absurde qui rythmait la saison 1, le second volet joue une partition plus intime et introspective, sans renoncer à l’humour outrancier qui a fait sa réputation.
Une profondeur émotionnelle
Globalement, la presse s’accorde à dire que l’œuvre a gagné en intensité. Pour Empire, la saison « dépasse les attentes » en approfondissant les relations entre Peacemaker et son équipe de marginaux, tout en offrant à John Cena « ses meilleurs jeux d’acteur à ce jour ». Le comédien, connu pour ses improvisations comiques, parvient à conjuguer burlesque et vulnérabilité. Sa relation avec Emilia Harcourt (Jennifer Holland), est décrite comme l’« épine dorsale de la saison ».

Du côté de Radio Times, on salue la manière dont Gunn détourne le concept éculé du multivers. Loin de l’empilement de caméos, la série fait de cette mécanique un outil d’exploration psychologique : que se passerait-il si l’on pouvait observer une version de soi qui a toujours pris les bonnes décisions ? Ce choix narratif est jugé « fascinant » par le média britannique, apportant une dimension existentielle.
Une audace punk rock
Pour Premiere, James Gunn reste « plus à l’aise dans le super-héros rock n’roll que dans le grand spectacle classique ». L’énergie punk, la bande-son heavy metal et un générique délirant marquent le retour en force de son style. Le Parisien note néanmoins un léger ralentissement : l’intrigue mettrait plus de temps à se mettre en place et l’exploitation des dimensions parallèles, déjà vue ailleurs, pourrait lasser. Mais les critiques s’accordent à dire que les fondamentaux demeurent : dialogues surréalistes, autodérision et irrévérence. Comme le résume Empire, la série « place la barre plus haut avec un mélange bien pensé de cœur, de folie et d’un aigle qui botte les fesses ».