Netflix enrichit son offre brésilienne avec une mini-série interdite aux moins de 16 ans qui nous entraîne dans la brutalité sociale de l’Amazonie. Crue, réaliste et marquée par une violence omniprésente, elle soulève une question : s’agit-il d’une fiction ou d’un récit bien réel ?
Pssica, littéralement « malédiction » en brésilien. C’est le nom original de la nouvelle mini-série ajoutée au catalogue de Netflix le 20 août, sous le titre international Rivers of Fate. Quatre épisodes qui mettent en scène la traite des êtres humains, la criminalité et la vengeance à Belém et sur l’île de Marajó, au nord du pays. Dans une atmosphère suffocante, la pauvreté, la corruption et la violence forment une toile de fond d’un récit à trois destins. Crue et réaliste, cette histoire est-elle inspirée de faits réels ?
Une fiction née d’un roman noir
Pssica (Rivers of Fate) n’est pas l’adaptation d’un fait divers, mais celle d’un livre : Pssica, publié en 2015. L’ouvrage est signé Edyr Augusto, journaliste, dramaturge et écrivain originaire de Belém, réputé pour ses récits courts et incisifs.

En 96 pages, le roman condense plusieurs destins brisés. Mais l’histoire se concentre avant tout sur le récit de Janalice, 14 ans, rejetée par ses parents après la diffusion d’une vidéo compromettante et qui tombe entre les mains de trafiquants. Amadeu, ex-policier et ami du père de la disparue, s’empare de l’affaire, plongeant dans un périple amazonien entre piraterie, prostitution et traite des blanches.
Une adaptation resserrée
Pour l’écran, l’intrigue a été concentrée autour de trois trajectoires : Janalice, l’adolescente piégée ; Preá, chef malgré lui d’un gang ; et Mariangel, obsédée par la vengeance après le meurtre de sa famille.

Produite par O2 Filmes et réalisée par Fernando Meirelles (La cité de Dieu) et son fils Quico Meirelles, la mini-série conserve l’ancrage territorial et la brutalité des thèmes du roman. Portée par des acteurs encore méconnus à l’international – Domithila Catete, Lucas Galvino, Marleyda Soto –, elle met en valeur l’Amazonie dans toute sa dualité : beauté crépusculaire et violence sociale.