Avec les ROG Xbox Ally, Asus et Microsoft veulent en finir avec les errances de l’ergonomie de Windows 11 sur ce format console-PC. Dans le cadre de la Gamescom 2025, nous avons d’ores et déjà pu les prendre en main, afin de nous faire une première idée sur cette interface et sur le comportement de ces machines en général.
Si le Steam Deck a pu profiter de près d’un an et demi de tranquillité lors de sa sortie début 2022, il a depuis vu son petit monde pris d’assaut par des hordes de consoles-PC. Asus a d’ailleurs été le premier grand constructeur à venir le concurrencer, avec sa ROG Ally. Depuis, Acer, MSI et Lenovo sont aussi entrés dans la danse. Et les modèles se suivent et se ressemblent un peu, se « contentant » d’améliorer tel ou tel aspect matériel.

Et c’est encore Asus qui est venu animer ce marché ronronnant début juin avec une annonce attendue de longue date : des ROG Xbox Ally développées en partenariat avec Microsoft. Pour le dire plus clairement, il s’agit de Xbox portables officielles. Mais si nous attendions avec impatience ces deux modèles, ce n’est pas tant pour leur appellation Xbox que pour le fait qu’elles promettent de régler l’un des principaux problèmes des consoles-PC sous Windows 11, à savoir leur interface identique à toutes.
De passage à la Gamescom qui se tient en ce moment même à Cologne, nous avons pu prendre en main les deux machines suffisamment longuement pour vous faire un premier retour. Mais, avant cela, commençons par un petit rappel de leurs caractéristiques techniques.

La ROG Xbox Ally embarque un processeur AMD Ryzen Z2 A (Zen 2, quatre cœurs), épaulé par 16 Go de mémoire vive et un SSD PCIe 4.0 de 512 Go. L’ensemble est alimenté par une batterie de 60 Wh. On retrouve en façade une dalle tactile FHD de 7 pouces cadencée à 120 Hz. De son côté, la Xbox Ally X reprend les mêmes bases, mais pousse le curseur plus loin : processeur AMD Ryzen Z2 Extreme à huit cœurs, 24 Go de RAM, 1 To de stockage en PCIe 4.0 et une batterie portée à 80 Wh. Elle conserve le même écran FHD 120 Hz. Côté connectivité, les deux consoles s’appuient sur le wifi 6e, disposent de ports USB-C et d’un lecteur microSD.
La prise en main, l’ergonomie et les performances
La première chose que l’on constate en s’emparant des nouvelles consoles, c’est que leur esthétique et leurs dimensions restent assez proches des précédentes ROG Ally. Le châssis et la disposition des boutons sont à peu près identiques. Le seul véritable changement tient aux poignées des manettes, qui sont désormais plus prononcées, et donc plus ergonomiques. Sur la balance, la ROG Xbox Ally « tout court » affiche 670 grammes, tandis qu’il faut compter 715 grammes pour la ROG Xbox Ally X. Au-delà des chiffres, la sensation console en main reste excellente pour les deux modèles.

Côté puissance, nous n’avons pas pu passer assez de temps avec les machines ou installer de benchmarks pour livrer un avis éclairé à ce sujet. Les puces Ryzen Z2 Extreme et Z2 A n’étant présentes dans aucune autre machine déjà commercialisée, il n’est pas non plus possible de s’appuyer sur des données non issues du fabricant pour se faire une première idée. De premiers tests ont certes été réalisés sur la MSI Claw A8 (toujours pas sortie), mais il est difficile de s’y fier en l’absence d’optimisations logicielles.

Nous avons pu lancer quelques jeux, dont Forza Horizon 5 sur ROG Xbox Ally et Hogwarts Legacy sur la Xbox Ally X. Les deux tournent très bien. Nous avons même poussé un peu les curseurs sur Hogwarts Legacy en passant les options graphiques sur « Ultra », sans impact notable à l’œil nu sur sa fluidité. Des performances très prometteuses, donc.


L’interface
Passons maintenant à l’interface utilisateur, incontestablement le gros morceau de ces machines. Comme dit plus haut, la présence de Windows 11, un OS créé pour des ordinateurs, a toujours posé certains problèmes d’ergonomie dans un tel format de consoles portables. Asus a bien tenté de les minimiser avec sa propre interface, Armoury Crate. Mais, tôt ou tard, l’utilisateur finit toujours par être confronté à Windows et ses boutons trop petits pour des écrans de 7 pouces. À tel point d’ailleurs que SteamOS et ses dérivés ont rapidement gagné en popularité.

Microsoft se devait donc de réagir et c’est désormais chose faite, comme nous avons pu (commencer à) le constater. La promesse est ici de tomber sur une interface Xbox dès l’allumage des machines. Et de rester dessus. Nous n’avons pas pu en voir assez pour savoir si l’ensemble de ces promesses est respecté. Néanmoins, ce premier contact nous a semblé très encourageant. Il est par exemple possible de passer facilement d’un jeu en cours à l’interface Xbox avec un appui long sur la touche menu. Il faudra toutefois voir comment l’ensemble se comporte pour les utilisateurs qui jonglent avec plusieurs bibliothèques de jeux (Steam, Epic, GOG, etc.).

Premier avis
À l’heure de dresser un premier bilan, les deux ROG Xbox Ally ont clairement su titiller notre curiosité. Sur le plan matériel, le suspense n’est pas fou. On imagine en effet que leurs performances seront sensiblement meilleures que les précédentes ROG Ally et nous avons déjà pu constater que l’ergonomie progresse grâce aux extensions de manettes. C’est donc surtout cette interface qui promet de les rapprocher de la facilité d’utilisation d’un Steam Deck que nous avons hâte de tester quand les consoles-PC sortiront le 16 octobre prochain !