Le 14 août, la série spin-off de Sex and the City s’est conclue sur Max avec un ultime épisode déroutant, qui rompt avec le mythe du grand amour.
Trente ans après les débuts de Sex and the City, l’histoire de Carrie Bradshaw s’achève pour de bon. Le 14 août, Max a diffusé le dernier épisode de And Just Like That…, quelques jours après avoir annoncé que cette troisième saison serait la dernière. La série, pensée comme un prolongement des aventures new-yorkaises cultes, a offert à son héroïne une sortie inattendue, loin du conte de fées qui l’avait consacrée.
Attention, cet article contient des spoilers.
D’un héritage culte à une suite contemporaine
And Just Like That… a repris le fil de la vie de Carrie, Charlotte et Miranda à la soixantaine. Sans Samantha Jones, mais avec de nouveaux visages comme Seema, Lisa ou Nya, le show a raconté la confrontation de ses héroïnes à d’autres âges de la vie : le deuil amoureux, les enfants devenus adolescents, les séparations… La série s’est ainsi attachée à explorer des remises en question d’une génération autrefois glamourisée, désormais confrontée au temps qui passe.

La troisième saison a poursuivi cette même dynamique. Carrie, encore marquée par la disparition de Big, s’est réfugiée dans l’écriture d’un roman autobiographique. Après avoir rompu avec Che, Miranda a tenté de redessiner son horizon et a retrouvé Steve. Charlotte a quant à elle dû jongler entre la maladie de Harry et les tourments adolescents de Lily et Rock. Et autour d’elles, les nouveaux personnages ont apporté de nouveaux récits.
Le dernier chapitre de Carrie
L’épisode final met en scène Carrie face à une solitude assumée, mais douloureuse. Dans un restaurant, on lui impose une peluche – Tommy Tomato – pour lui éviter de dîner seule. Plus tard, le repas de Thanksgiving tourne à la farce avec des convives mal assortis et une scène de toilettes bouchées, devenue l’une des plus commentées de cette production.

Finalement, Carrie rentre chez elle et rouvre son manuscrit. Elle efface les illusions sentimentales pour conclure : « La femme comprit qu’elle n’était pas seule – elle était avec elle-même. » La dernière image la montre dansant dans son appartement de Gramercy Park sur You’re the First, the Last, My Everything de Barry White.
Un rejet public et critique
Pour ses créateurs, cette fin se voulait un écho à la conclusion de Sex and the City. « Lorsque Carrie Bradshaw marchait dans la rue et disait : “La relation la plus importante est celle que vous entretenez avec vous-même“ », explique le créateur Michael Patrick King à Variety.

L’accueil général a pourtant été sévère. Decider estime que « le dernier épisode […] est probablement destiné à devenir l’un des épisodes les plus détestés de l’histoire de la télévision », jugeant que « Carrie passe tout le final […] à être humiliée par son célibat ». Pour Harper’s Bazaar, l’arc est « émotionnellement fulgurant », « précipité » et « immérité ».
Le HuffPost a quant à lui relevé la réaction outrée de nombreux téléspectateurs, choqués par « une scène littéralement merdique » et par l’idée que Carrie, « toute seule avec son chat », puisse représenter l’épilogue de ce personnage iconique. Carrie Bradshaw, icône de l’amour moderne, a ainsi quitté l’écran en choisissant de n’appartenir qu’à elle-même, mais au prix d’un débat qui restera, lui aussi, dans l’histoire de la série.