Avec Josh Brolin et Julia Garner, Évanouis signe le retour du réalisateur de Barbarian dans un thriller d’horreur tendu, centré sur la disparition mystérieuse de 17 enfants.
Révélé par Barbarian (2022), Zach Cregger s’impose de nouveau avec Évanouis, thriller horrifique en salles le 6 août. Le cinéaste y dirige Josh Brolin, figure iconique du cinéma américain (Les Goonies, No Country for Old Men).
Une nuit, à 2h17 précises, 17 enfants d’une même classe disparaissent de leur domicile. Le lendemain, seule leur enseignante, Justine Gandy (interprétée par Julia Garner), et un élève, Alex, restent sans réponse. La paisible bourgade de Maybrook vacille.
Entre suspicion, deuil et paranoïa
Le film s’ouvre donc sur la disparition de ces enfants. Chaque chapitre du récit adopte le point de vue d’un personnage – professeur, parent, policier, principal d’école. Cregger tisse un puzzle narratif où les mêmes scènes se rejouent sous différents prismes, instaurant une tension rampante jusqu’à une vérité finale jugée trouble et dérangeante. La RTBF souligne la finesse de ce dispositif, saluant « un suspense aussi glaçant que haletant, donnant sa pleine mesure sur grand écran ».

Outre Josh Brolin, père endeuillé oscillant entre colère et vulnérabilité, le film réunit Julia Garner en institutrice acculée, Alden Ehrenreich en flic, mais aussi Benedict Wong, Amy Madigan et Austin Abrams.
Un conte noir
Pour l’heure, les premiers retours de la presse semblent plutôt positifs. Aux États-Unis, IGN salue « un blockbuster effrayant mais drôle, qui ne s’arrête jamais », louant également la mise en scène de Cregger, son humour noir affûté et la construction en chapitres qui « propulse le film vers une conclusion satisfaisante ».

De son côté, Variety voit dans Évanouis une « histoire du soir sombre et tordue, digne des frères Grimm – pas la version Disney », évoquant aussi une société en crise, où la peur transforme les parents en foule haineuse. Le film fait ainsi écho aux tensions contemporaines, « dans cet ordre : chercher des réponses, du réconfort, un coupable », observe la critique. La RTBF y voit aussi « un scénario subtil » et loue la capacité du réalisateur à « combiner avec habileté les ressorts du cinéma d’épouvante à ceux d’un drame de l’Amérique suburbaine ».
Un final clivant mais audacieux
En revanche, la conclusion du film n’est pas du goût de tous. Variety estime que « lorsque la réponse émerge, Évanouis commence à perdre de son mordant », en réduisant les multiples pistes à « une explication unique, inévitablement limitative ».
Le directeur photo Larkin Seiple (Everything Everywhere All at Once) insuffle une imagerie hypnotique qui convainc également les journalistes. Frôlant parfois la farce, le film « ressemble à une roulette russe pour les sens », écrit IGN. Et malgré sa noirceur, Évanouis amuse autant qu’il dérange. « Voilà assurément le film d’horreur de l’été », conclut la RTBF, convaincue par « un casting de premier choix » et « un suspense glaçant ».