France 2 nous propose une séance de rattrapage avec la rediffusion des deux premiers épisodes de la saison 2 des Invisibles. Une reprise plutôt saluée par la critique, qui souligne la singularité et la qualité de cette série policière.
France 2 remet à l’honneur Les invisibles ce mercredi soir, avec la rediffusion des deux premiers épisodes de la deuxième saison. Récompensée du prix Vidocq de la meilleure série policière au Festival Séries Mania 2022, la fiction a su convaincre les professionnels de la sécurité intérieure par sa rigueur et son authenticité. Une reconnaissance rare pour une production télévisée, inspirée de faits réels et portée par une mise en scène sobre et mélancolique.
La série suit une brigade singulière, dirigée par le commandant Darius (interprété par Guillaume Cramoisan), chargée d’identifier des cadavres anonymes. En sept jours seulement, les enquêteurs doivent retracer la vie de ces oubliés, leur rendre un nom et une dignité avant que leur corps ne soit relégué à la fosse commune.
Deux enquêtes à contre-jour
Dans le premier épisode, intitulé Loki, un jeune homme sans identité est retrouvé mort dans le lit d’une maison familiale. L’équipe explore une série de squats dans des résidences désertées l’été. En parallèle, Darius croise un fantôme de son passé. Le second volet, Rubens, s’ouvre quant à lui sur un cadavre de 78 ans au beau milieu d’une rave. L’enquête révèle un trio de retraités désabusés, prêts à tout pour sortir de l’invisibilité sociale.
« Chaque épisode déroule le fil de l’intrigue de façon méthodique », observe Télé-Loisirs, qui parle « des séquences salutaires » telles que « le temps d’un regard tendre entre un père et sa fille » ou « une conversation nocturne dans une vieille bagnole ». Pour le média, ces instants de douceur compensent la trame « un peu sinistre » portée par « des héros discrets et cabossés ».
Une saison inégale, mais toujours intrigante
Télérama parle quant à lui d’une « saison inégale, mais toujours divertissante », où l’on distingue « des épisodes à la vraisemblance et au rythme inégaux », mais portés par un concept solide. L’épisode des « braqueurs seniors » est jugé plus convaincant que d’autres, sans que cela nuise à l’ensemble. Le cœur de la série reste « ces flics imparfaits, torturés et nuancés ».
Pour L’Humanité, Les invisibles s’impose par sa mission : « Le dernier recours avant l’oubli. » Cette production met en lumière ceux qu’on ne voit plus, à travers des enquêteurs eux-mêmes relégués au sous-sol du commissariat. Darius, toujours hanté par la disparition de sa mère, forme avec ses collègues un quatuor sincère, incarné sans grandiloquence.
