
Nouveau revirement pour Apple et pour les entreprises tech en général : les smartphones et ordinateurs portables seront finalement épargnés par la hausse des taxes à l’importation défendues par Donald Trump.
À Cupertino, on reprend son souffle. Après la mise en place des nouveaux tariffs douaniers de l’Administration Trump, Apple faisait ses comptes et les consommateurs commençaient à se faire à l’idée que les iPhone 17, attendus à la rentrée prochaine, pourraient voir leur prix (démarrant déjà à 969 € chez nous) exploser.
Un sursis salvateur pour Apple
Alors que la flambée des taxes touchant désormais la Chine atteint au dernier décompte 145 %, le gouvernement de Donald Trump a fait savoir le week-end dernier que, finalement, les importations de smartphones et d’ordinateurs portables n’étaient pas concernées. De quoi soulager Apple (90% de la production de ses iPhone provient de l’Empire du Milieu), mais également Razer qui, face à l’incertitude douanière, a mis son activité en pause aux États-Unis.
Si le bras de fer se poursuit entre Washington et Pékin, Apple et les autres entreprises concernées comme Google peuvent envisager les prochains mois de façon un peu plus sereine et accélérer la relocalisation de leurs sites de production dans d’autres parties du globe moins touchées par la folie douanière du locataire de la Maison-Blanche, comme l’Inde. Un pays dans lequel Apple a d’ailleurs beaucoup investi ces dernières années dans un effort pour équilibrer sa dépendance aux pays d’Asie pour produire ses smartphones.
Reste que le ciel n’est pas totalement dégagé pour autant. Même si la taxe de 145% ne concerne plus les appareils à la pomme, ce sont tout de même 20 % qui s’ajoutent au prix de chaque iPhone produit en Chine. Une taxe qu’Apple aura le choix, en septembre prochain avec ses nouveaux produits, de répercuter, ou pas, sur le consommateur. Le cas échéant, l’entreprise américaine devra rogner sur ses marges, et donc potentiellement échauder des investisseurs déjà peu confiants. Le titre d’Apple aurait déjà perdu 20 % de sa valeur depuis le début du mois de janvier et la prise de fonction de Donald Trump, rapporte Le Monde.
Un iPhone 100 % américain inenvisageable
Si l’ambition du président américain avec ces vagues de taxes est de réindustrialiser son pays, nombre d’analystes s’accordent à dire que l’hypothèse d’un iPhone 100 % conçu et fabriqué aux États-Unis est illusoire. À moins, bien sûr, que les consommateurs soient prêts à casser davantage leur tirelire pour s’offrir le dernier jouet de la marque.
« L’apocalypse économique déclenchée par Trump est un désastre total pour Apple, compte tenu de son exposition massive à la production chinoise. Aucune entreprise technologique américaine n’est plus touchée par ces droits de douane qu’Apple, dont 90 % des iPhone sont produits et assemblés en Chine », écrit l’analyste financier Dan Ives dans l’article du Monde. Et d’ajouter que « si les consommateurs veulent un iPhone à 3 500 dollars, nous devrions le fabriquer dans le New Jersey, au Texas ou dans un autre État… À 1 000 dollars, fabriquer des iPhone aux États-Unis est, à notre avis, une idée vouée à l’échec. »
Mission impossible, reprend le quotidien français. A fortiori lorsque, sur les 387 pièces qui composent un iPhone, 169 proviennent de Chine ou de Taïwan.