Décryptage

Stephen King, le frisson humaniste

26 février 2025
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Stephen King
Stephen King ©Shane Leonard

Son nom est synonyme d’horreur et ses récits donnent la chair de poule à la planète entière. À 77 ans, Stephen King ne lâche pas l’affaire et prend toujours un malin plaisir à nous donner le frisson ! Plus noir que noir, son dernier recueil de nouvelles, montre une fois encore que le roi de l’épouvante ne manque pas d’humour… noir !

Particulièrement prolifique, Stephen King publie en moyenne un livre par an depuis ses 27 ans et la parution de son premier roman Carrie, en 1974 (aux États-Unis et en 1976 en France, chez Gallimard). Ainsi, il ne cesse de semer la terreur avec plus ou moins d’humour en fonction des ouvrages. Le dernier en date, Plus noir que noir (aux éditions Albin Michel), n’en manque pas.

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Ce recueil de 12 nouvelles nous plonge dans les tréfonds les plus sombres de la vie, au sens métaphorique comme au sens propre. Chacune mêle à merveille réalisme et fantastique : tout l’art de l’écrivain ! Plus ou moins courtes, elles se savourent toutes d’une traite, laissant un goût amer savamment dosé, mais elles n’atteignent pas la virtuosité de son dernier roman, Holly, paru en 2024, qui compte parmi ses meilleurs polars. 

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Particulièrement haletante et politique, cette fable corrosive traite de la banalisation du mal dans une Amérique façonnée par Trump, à l’heure de la crise de Covid-19. Nous, lecteurs un peu masochistes que nous sommes, nous y plongeons volontiers. Pourquoi ? Parce qu’au-delà du caractère horrifique, ses romans renferment leur lot de tendresse. Ici, il brosse habilement le portrait d’une enquêtrice singulière, qu’on aurait qualifié autrefois de « vieille fille », mais qui se révèle attendrissante. Cette démarche n’est pas nouvelle ! Dans sa trilogie, Mr. Mercedes (2015), Carnets noirs (2016) et Fin de ronde (2017), il nous tenait en haleine en grande partie grâce à son autre anti-héros, Bill Hodges, un vieux flic fatigué à la retraite, particulièrement attachant.

Un auteur étonnamment humaniste

Et non ! Stephen King n’est pas un monstre, comme voudrait nous le laisser entendre Elon Musk. Bien souvent, il porte même un regard bienveillant sur ses héros, et ce, depuis ses débuts. Souvenez-vous ! Avant de décimer son lycée, Carrie voulait juste s’émanciper de sa mère abusive et prendre un peu de bon temps au bal de fin d’année, mais la part sombre de la société en a voulu autrement et a fini par en faire un monstre. 

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La société américaine, l’auteur en fait fréquemment son fonds de commerce. Visionnaire, il a imaginé dans Le fléau (1978-1990), une pandémie de grippe sortie d’un laboratoire et se répandant à travers le pays entier, où se livrera ensuite une éternelle lutte du bien contre le mal. Ce roman est encore considéré par beaucoup de critiques et de fans comme son plus grand chef-d’œuvre. Mais Stephen King sait aussi faire son autocritique. Dans Shining, l’enfant lumière (1979), il aborde indirectement son addiction à l’alcool, évoquant ses dangers quand elle se conjugue à l’isolement et à la folie.

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Richard Bachman, un double reposant

Auteur de plus de 60 romans – quasiment tous des best-sellers – et de plus de 200 nouvelles, récompensé par de nombreux prix littéraires dont le Grand Master Award en 2007 pour l’ensemble de son œuvre et le PEN Award d’honneur en 2028 pour son engagement en faveur de la liberté d’expression, Stephen King connaît au fil du temps un succès hors norme qui l’incite à se trouver un pseudonyme. En signant ainsi parfois Richard Bachman, il souhaite se délester un peu du poids de cette notoriété soudaine qui le mène pourtant aux portes d’Hollywood.

Incontournable à Hollywood

Dès le début, les studios lui ouvrent leurs portes en grand et les producteurs s’arrachent les droits de ses œuvres. Les plus grands réalisateurs se portent candidats pour adapter ses romans. Le premier d’entre eux, Brian De Palma, signe dans son style singulier Carrie au bal du diable en 1976, un chef-d’œuvre à la hauteur du livre. Parmi les adaptations les plus réussies, nous retiendrons essentiellement les premières : Shining (1980) de Stanley Kubrick, détestée par l’intéressé, Creepshow (1982) de George A. Romero, qui remet le couvert en 1993 avec La part des ténèbres, Dead Zone (1983) de David Cronenberg, puis Christine (1983) de John Carpenter. 

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Cette longue série de classiques du film d’horreur finit par s’essouffler, mais connaît quelques soubresauts fascinants : Misery (1990) de Rob Reiner, Les évadés (1994) de Frank Darabont ou encore l’excellente série 22.11.63 (2016) créée par Bridget Carpenter.

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Si, depuis une vingtaine d’années, la grande majorité des adaptations cinématographiques ou en séries de son œuvre est loin d’en être à la hauteur, elle continue de susciter l’intérêt. Preuve en est avec les sorties en février 2025 de The Monkey avec Theo James puis en novembre de Running Man avec Glen Powell, deux stars montantes du cinéma américain. Ironie du sort, la carrière artistique de Stephen King ressemble finalement plus à un conte de fées qu’à un roman d’épouvante !

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