Réputée pour son savant mélange des genres, l’adaptation animée a fait son retour le 9 janvier. Le premier épisode de sa seconde saison renoue avec l’élégance et le mystère qui ont marqué la première.
L’univers raffiné et mystérieux des Carnets de l’apothicaire s’ouvre à nouveau avec la diffusion, ce 9 janvier, du premier épisode de sa très attendue deuxième saison. Sur Crunchyroll, cette nouvelle salve replonge dans l’histoire de Mao Mao, une jeune apothicaire au caractère bien trempé, évoluant dans un palais où chaque recoin dissimule intrigues et secrets.
Après une première saison qui a conquis le public grâce à un scénario audacieux, une animation raffinée signée Toho Animation Studio et OLM, et une héroïne aussi atypique qu’attachante, cette suite – diffusée au rythme d’un épisode hebdomadaire – s’annonce tout aussi trépidante.
Une première saison surprenante
À l’origine, Les carnets de l’apothicaire sont nés sous la plume de Natsu Hyūga, dans une série de light novels lancée en 2011. Son succès a conduit à une adaptation en manga dès 2017, scénarisée par Itsuki Nanao et illustrée par Nekokurage. L’anime, diffusé entre 2023 et 2024, a rapidement séduit grâce à une alchimie parfaite entre mystères, comédie et drame, sublimée par une héroïne singulière et captivante.
L’histoire prend place dans un pays fictif inspiré de la Chine impériale sous la dynastie Tang. Mao Mao, une apothicaire de 17 ans issue du quartier des plaisirs, est enlevée et vendue comme servante dans le harem impérial. D’abord résolue à rester discrète, ses connaissances en médecine et en poisons la conduisent rapidement à résoudre des enquêtes, notamment autour de la mort suspecte de plusieurs princes nouveau-nés.
Repérée par Jinshi, un mystérieux, charmant et sympathique haut fonctionnaire, Mao Mao devient goûteuse personnelle, mais se retrouve alors plongée dans un univers de conspirations. Par son intelligence, son pragmatisme et son ingéniosité, elle s’impose comme une figure singulière, à mille lieues des clichés féminins traditionnels, et confère à la série une profondeur rare.
Une reprise fidèle
Le premier épisode de cette deuxième saison reprend là où la première s’était arrêtée, nous replongeant immédiatement dans une atmosphère familière. Dès le générique, on retrouve l’élégance visuelle et la palette de couleurs vibrantes qui ont fait le succès des 24 premiers épisodes, tout en maintenant une ambiance de mystère.
L’épisode met en scène les personnages principaux de la série, dont Jinshi et Mao Mao, fidèle à son caractère pragmatique et rusé. Parmi les moments notables, Mao Mao est surprise par Jinshi dans une nouvelle activité surprenante : la création de guides explicites pour les concubines de la cour.
Ces manuels, faisant suite à ses cours d’éducation sexuelle dans la saison précédente, illustrent une nouvelle fois la manière dont l’anime aborde des thématiques adultes avec subtilité et humour, un équilibre rare dans les œuvres japonaises.
Mais à la cour, un autre ouvrage suscite également l’intérêt : un roman distribué par l’Empereur en personne, qui éveille la curiosité de Mao Mao. Décrit comme une « fiction grand public », ce texte bouscule les normes établies parmi les castes supérieures. Fidèle à son esprit ingénieux, Mao Mao encourage les servantes à le recopier, avec l’ambition de promouvoir l’alphabétisation au sein du palais.
Continuité et nouveautés
Ce premier épisode pose les bases d’une saison qui oscillera certainement de nouveau entre intrigues politiques, énigmes médicales et moments du quotidien, avec la dualité habituelle entre tension dramatique et légèreté. L’arrivée d’éléments inédits, comme le roman distribué à la cour ou le sauvetage d’un chaton abandonné, laisse entrevoir de nouvelles pistes.
Jinshi reste également au centre de nombreuses questions. Si des indices laissent deviner un rôle bien plus complexe que celui d’un simple eunuque, ses véritables origines et son lien avec la famille impériale demeurent flous. De plus, la tentative d’assassinat déjouée par Mao Mao dans le premier volet n’a toujours pas trouvé d’explication, ni sur les motivations de l’assaillant ni sur son identité. Ce second volet est donc attendu pour lever le voile sur ces zones d’ombre.
L’espoir d’une évolution
Mais ce que l’on attend avec le plus d’impatience dans cette nouvelle saison, c’est l’évolution de la relation entre les deux protagonistes. Les rapprochements discrets et les interactions plus personnelles esquissés dans certains des 24 premiers épisodes laissent entrevoir un développement de leur lien, que l’on espère fin, intelligent et mature. On attend des prochains épisodes qu’ils poursuivent cette dynamique avec la même élégance narrative.