Adapté du roman controversé ACAB, le show s’intéresse aux tensions sociales et politiques italiennes, et pourrait bien s’imposer parmi les programmes les plus visionnés de la plateforme.
Au royaume de Netflix, les séries anglophones n’ont plus le monopole. Squid Game, La Casa de Papel, Lupin… De la Corée du Sud à la France en passant par l’Espagne, elles rencontrent des succès mondiaux. Tout aussi prometteuses que ses consœurs, les productions italiennes s’imposent régulièrement dans le classement des programmes les plus visionnés de la plateforme.
Baby et son intrigue inspirée d’un scandale adolescent bien réel, L’amour trompé et sa relation mouvementée, Lidia fait sa loi et son portrait d’une avocate pionnière dans l’histoire du pays… Les séries se multiplient, et ne se ressemblent pas. Petite sœur de Gomorra et Suburra, la prochaine pourrait bien devenir un phénomène.
Au cœur des tensions
Mini-série en six épisodes, Désordre public s’inspire du roman controversé ACAB, de Carlo Bonini. Diffusée dès le 15 janvier sur Netflix, elle explore de nombreuses thématiques, dont le quotidien des forces de l’ordre, les dilemmes moraux auxquels ils sont confrontés, mais aussi les politiques actuelles. Créée par Filippo Gravino (Une vie tranquille) et pilotée par Michele Alhaique (Squadra criminale, Romulus), la production est portée par des visages familiers en Italie, dont Marco Giallini (Rocco Schiavone), Adriano Giannini (À la dérive), Valentina Bellè (L’homme du labyrinthe), Pierluigi Gigante (Gomorra) et Julia Messina (Miss Fallaci).
Alors qu’une nuit de violence frappe le val de Suse, une brigade de CRS de Rome perd son chef, à la suite de graves blessures. « Mais Mazinga, Marta et Salvatore ne sont pas des CRS comme les autres, ajoute le synopsis. Ils viennent de la capitale, et ont dû apprendre à affronter le chaos et les émeutes avec des méthodes extrêmes, tout en restant soudés, telle une famille. Leur nouveau capitaine, Michele, partisan d’une approche réformiste de la police, va devoir les apprivoiser. Pour un brigadier de sa trempe, ces policiers représentent la vieille école. Et comme si la nouvelle équipe n’était pas assez fragilisée, l’opinion publique exprime son mécontentement contre les institutions. »
Dans un contexte social et politique de plus en plus tendu, « les membres de l’équipe doivent choisir leur camp et réfléchir à la signification profonde de leur travail et de leur place au sein de leur département ». Netflix mise déjà sur le succès de Désordre public, mais reste à savoir si le public sera aussi convaincu par son intrigue et son sujet sensible. La réponse le 15 janvier, sur la plateforme.