Voyages temporels, dinosaures et émotions : depuis le 25 décembre, l’épisode spécial de Doctor Who, disponible sur Disney+, emmène Ncuti Gatwa et Nicola Coughlan dans une aventure aussi audacieuse qu’atypique. Si l’alchimie du duo séduit, le récit divise par son rythme inégal.
Doctor Who a célébré Noël avec un épisode spécial intitulé JOY-eux Noël, diffusé sur Disney+ le 25 décembre. Cette tradition britannique, chère aux fans, s’offre cette année un décor inédit : l’Hôtel du temps. Ncuti Gatwa, déjà acclamé dans le rôle du Docteur, et Nicola Coughlan (La Chronique des Bridgerton) partagent l’affiche dans une aventure mêlant voyages temporels, dinosaures, et mystères festifs.
Une intrigue riche, mais inégale
Dans cet épisode écrit par Steven Moffat, le Docteur atterrit en 4202 dans un hôtel où chaque chambre transporte ses occupants dans une époque différente. Mais cette escapade festive prend rapidement une tournure périlleuse, forçant le Docteur et Joy, une cliente désorientée, à contrer une menace cosmique.
Depuis son arrivée dans la série en 2023 –, Ncuti Gatwa s’est imposé comme un Docteur vibrant, énergique et profondément humain. Et son interprétation dans JOY-eux Noël ne déçoit pas. Le Parisien salue « des émotions XXL mises en valeur par Gatwa, dont le Docteur ressent tout à puissance 10 000 », tandis qu’Écran Large évoque un acteur qui « capte l’essence d’anciens Docteurs adorés comme Matt Smith, tout en créant une itération nouvelle et rafraîchissante ».
Une écriture séduisante, mais bancale
Si Moffat excelle dans l’art de créer des concepts visuellement et émotionnellement captivants, cet épisode montre toutefois des faiblesses structurelles. L’idée de l’Hôtel du temps, où chaque porte ouvre sur une époque différente, regorge de potentiel, mais le récit peine à en tirer pleinement parti. Les Numériques critique ainsi un scénario qui « manque de fluidité et repose sur trop d’idées sans les approfondir« .
Nicola Coughlan, bien que prometteuse dans son rôle de Joy, souffre d’un manque de développement scénaristique. Le Parisien regrette que « son talent ne soit pas davantage exploité », et Écran Large déplore que le personnage soit « mis de côté pendant de longues minutes ». Malgré ces limites, l’actrice parvient à insuffler une fraîcheur appréciable à son personnage.
Enfin, l’intrigue, mêlant dinosaures, menaces cosmiques et mystères temporels, n’échappe pas à un certain chaos narratif. Si l’épisode brille dans ses moments d’introspection et ses dialogues incisifs, il laisse une impression générale de déséquilibre. Mais, comme le souligne Écran Large, passer Noël avec le Docteur demeure « un petit plaisir, comme un bon feu de cheminée et des cadeaux sous le sapin ».