Ce 4 décembre, les cinémas français accueillent le portrait d’un compositeur visionnaire, maître des mélodies inoubliables. Il était une fois Michel Legrand retrace le parcours du Français qui a marqué le cinéma et la musique de son empreinte, laissant un héritage intemporel et universel.
Avec Il était une fois Michel Legrand, le réalisateur David Hertzog Dessites signe un hommage vibrant à un géant de la musique. Présenté au Festival de Cannes dans la section Cannes Classics et diffusé dans les salles obscures à partir de ce mercredi 4 décembre, ce documentaire dévoile une plongée intime et fascinante dans la vie et l’œuvre de Michel Legrand, compositeur d’exception, chef d’orchestre virtuose et musicien visionnaire.
Une carrière lumineuse
Michel Legrand, décédé en janvier 2019, reste une figure incontournable de la musique du XXe siècle. Né en 1932, il entre au Conservatoire de Paris à l’âge de 10 ans, s’imposant rapidement comme un surdoué. Sa carrière prolifique s’étend sur plus de sept décennies, au cours desquelles il compose la musique de plus de 200 films et enregistre près de 400 albums.
Ses collaborations avec des réalisateurs comme Jacques Demy (Les Parapluies de Cherbourg, Les Demoiselles de Rochefort), Barbra Streisand (Yentl), ou encore Orson Welles (De l’autre côté du vent) l’ont propulsé sur la scène internationale, lui valant trois Oscars, cinq Grammy Awards et une reconnaissance unanime.
Une œuvre sans frontières
Le film de Hertzog Dessites retrace ce parcours hors normes, mêlant archives inédites, témoignages et images capturées lors des deux dernières années de la vie du compositeur. Il nous plonge dans les coulisses de sa créativité, depuis ses méditations jusqu’à la création de ses mélodies.
Legrand a transcendé les genres, abolissant les frontières entre musique classique, jazz et chanson. En collaborant avec des légendes telles que Miles Davis, Frank Sinatra, Charles Aznavour, ou encore Natalie Dessay, il a façonné un héritage musical d’une richesse inouïe. Parmi ses compositions les plus emblématiques figurent Les Moulins de mon coeur, la partition inoubliable de Peau d’âne, et les thèmes enchanteurs de Cléo de 5 à 7, réalisé par Agnès Varda.
Le documentaire met également en lumière ses multiples facettes : son rôle de compositeur pour le cinéma, mais aussi sa carrière de chef d’orchestre, pianiste et chanteur. Au fil des séquences, on découvre un artiste complet, perfectionniste et exigeant, mais aussi un homme humain, parfois marqué par ses contradictions et son mauvais caractère.
Une ultime scène
Le film culmine avec les images du dernier concert de Michel Legrand à la Philharmonie de Paris, en 2018. Ce moment chargé d’émotion, où le compositeur dirige ses œuvres devant un public conquis, semble sceller le testament artistique d’un homme qui aura, toute sa vie, poursuivi une quête de perfection et de liberté.
Distribué par Dulac Distribution, Il était une fois Michel Legrand arrive dans les salles le 4 décembre, en pleine période des fêtes, comme un cadeau à tous les mélomanes et cinéphiles. Accessible et joyeux, le documentaire se regarde autant qu’il s’écoute, invitant les spectateurs à redécouvrir l’univers d’un artiste hors du commun.