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Inspiré par Huawei, Xiaomi part en quête d’indépendance

29 novembre 2024
Par Pierre Crochart
Le Xiaomi 14T, dernier modèle du fabricant chinois.
Le Xiaomi 14T, dernier modèle du fabricant chinois. ©Framesira / Shutterstock.com

Xiaomi serait parvenu à développer une première puce gravée en 3 nanomètres et envisagerait de prendre ses distances avec le géant américain Qualcomm.

Simple affaire d’ego ou mesure préventive alors que les tensions entre la Chine et les États-Unis se durcissent ? Le flou persiste. Mais, d’après Bloomberg, Xiaomi entamerait dès 2025 une progressive transition vers des SoC maison, réduisant ainsi sa dépendance aux modèles de Qualcomm ou de MediaTek.

Couper le cordon

Aujourd’hui, les smartphones les plus performants du marché sont systématiquement équipés d’un SoC, d’une puce, signée Qualcomm. La dernière en date, la Snapdragon 8 Elite, se propose de tenir tête à l’Apple A18 Pro avec une configuration très ambitieuse et tournée vers l’intelligence artificielle. Comme chaque année, Xiaomi sera parmi les premiers fabricants à adopter la nouvelle puce sur ses futurs Xiaomi 15. Et après ?

Après, c’est le grand flou, et pour plusieurs raisons. D’abord, Bloomberg assure que Xiaomi a désormais la capacité de produire lui-même des puces gravées en 3 nm, soit équivalentes d’un point de vue technique à celles de Qualcomm et du Taïwanais MediaTek. Ensuite, Donald Trump et son gouvernement ouvertement protectionniste reviendront au pouvoir dès janvier 2025, laissant planer le spectre de nouvelles restrictions pour le commerce entre les deux pays.

Autant de signaux d’alarme qui invitent Xiaomi à prendre ses dispositions et à assurer ses arrières afin d’éviter le destin qu’a connu Huawei en 2019, et dont il commence à peine à se relever.

Rejoindre la cour des grands

Enfin, il y a forcément une question d’image. Xiaomi, troisième plus grand fabricant de smartphones au monde derrière Samsung et Apple, et en Chine derrière Apple et Huawei, continue d’être dépendant de technologies américaines pour lancer de nouveaux produits.

Son rival direct, Huawei, est désormais autonome (au point de même disposer de ses propres modems 5G) ; Apple conçoit lui-même ses puces A, Samsung a également une branche dédiée à la production de ses SoC Exynos, et même Google équipe ses smartphones Pixel de puces maison, les Tensor.

De multiples raisons qui pourraient donc pousser Xiaomi à renforcer son indépendance et, pourquoi pas, encourager d’autres fabricants chinois à lui emboîter le pas.

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Article rédigé par
Pierre Crochart
Pierre Crochart
Journaliste