Dans une course à l’Élysée où intrigues et manipulations règnent, la production signée France Télévisions révèle les dessous d’une campagne présidentielle très réaliste. Adaptation de l’œuvre d’Édouard Philippe et de Gilles Boyer, cette mini-série nous plonge au cœur des ambitions et des rivalités politiques.
Les campagnes présidentielles forment un cadre idéal pour les drames politiques. Nouvelle mini-série signée France Télévisions, Dans l’ombre nous plonge justement dans cet univers, en dévoilant les coulisses d’une élection présidentielle fictive en France. Inspirée du roman coécrit par Édouard Philippe et Gilles Boyer en 2011, l’intrigue est portée par une atmosphère réaliste qui pousse à se demander : s’agit-il vraiment d’une fiction ?
Une série inspirée de la mécanique politique
Inspiré du vécu politique de Philippe et de Boyer, le show suit Paul Francoeur (Melvil Poupaud), un candidat modéré de centre-droit tentant de décrocher l’investiture de son parti pour l’élection présidentielle de 2025. L’action se déroule dans une France imaginaire gouvernée par une coalition écolo-socialiste, où Francoeur doit affronter la candidate radicale Marie-France Trémeau (Karin Viard).
Si certains spectateurs ont été tentés de faire un lien quelconque entre les personnages et de vraies figures de la vie politique actuelle, les créateurs ont insisté à plusieurs reprises sur le caractère fictif de l’intrigue. « Ce n’est ni un roman à clé, ni une série à clé », a précisé Gilles Boyer auprès de l’AFP.
Un monde fictif qui rappelle le réel
Pour préserver l’authenticité de la série, les créateurs ont mis en scène une « politique parallèle », en développant des affiches, slogans et stratégies électorales sans référence directe à des événements actuels. « On a inventé des thèmes de campagne et dessiné un entourage politique complet autour des candidats, avec des archétypes de profils que nous avons réellement croisés », explique Gilles Boyer à Première.
Certaines inspirations sont en revanche pleinement assumées. Le réalisateur Pierre Schoeller a notamment confié à l’AFP s’être inspiré d’une « figure féminine forte comme Christine Lagarde » pour construire le personnage de Marie-France Trémeau. De son côté, l’actrice Karin Viard a reconnu dans une interview à Télé 7 Jours avoir « pensé qu’elle pouvait être dans le style de Rachida Dati », actuelle ministre de la Culture.
La face cachée des campagnes
Le show, modernisé par rapport au roman de 2011, intègre désormais l’influence des réseaux sociaux sur les campagnes politiques. Le scénario a été revisité avec la contribution d’Édouard Philippe et de Gilles Boyer, qui ont apporté leur expérience politique pour enrichir les dialogues.
« Avec Édouard, quand un homme politique parle, on sait à peu près ce qu’il pourrait dire dans telle situation, ou ce qu’il pourrait absolument ne pas dire, a expliqué Gilles Boyer dans une interview de France Info. Ce qui passe dans les regards, les non-dits, les phrases inachevées, les ambiguïtés… Ça, on le sait parce qu’on le vit. »
Dans un entretien accordé à Première, le réalisateur Pierre Schoeller a précisé que Dans l’ombre ne vise pas à « titiller l’actualité » mais à offrir une représentation authentique de la vie politique, en se concentrant sur des moments de « réelle politique ».