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Avec Steeltown Murders, Arte déterre un cold case vieux de 50 ans

03 octobre 2024
Par Agathe Renac
“Steeltown Murders”, le 3 octobre sur Arte et arte.tv.
“Steeltown Murders”, le 3 octobre sur Arte et arte.tv. ©Arte

Mordue d’histoires vraies et surprenantes, la chaine franco-allemande diffusera, dès ce 3 octobre, une série qui s’inspire d’une affaire marquante de l’histoire judiciaire britannique.

Monstres, Mindhunter, Inventing Anna… Les séries inspirées de faits divers se multiplient, et pour cause. Les histoires extraordinaires de ces personnes ordinaires fascinent le public, et enregistrent des audiences record. Adepte des récits audacieux et mystérieux, Arte semble avoir trouvé sa nouvelle pépite. Créée par Marc Evans (Manhunt, Safe House) et écrite par Ed Whitmore (Manhunt, Identity), Steeltown Murders navigue entre deux époques et dresse le portrait d’une petite communauté galloise hantée par une tragédie.

En 1973, deux adolescentes de 16 ans, Geraldine Hughes et Pauline Floyd, sont retrouvées étranglées dans un bois du sud du pays de Galles après avoir été violées. Un crime qui répond au même schéma que celui de Sandra Newton, 16 ans, assassinée de la même façon, trois mois plus tôt.

Malgré l’insistance du jeune enquêteur Paul Bethell, sa hiérarchie refuse de lier les affaires. Toujours hanté par ce cold case 30 ans après le drame, le flic réussi à rouvrir les recherches, en 2002. Commence alors une nouvelle investigation, dans laquelle il embarque son ami et ancien coéquipier, Phil Rees.

Abus de pouvoir et incompétence

Inspirée de faits réels, la série se construit autour de l’enquête, tout en abordant des sujets profonds tels que le traumatisme et l’impact de l’impunité. « Même si on peine à le croire, une partie des archives de la première enquête avaient authentiquement pourri dans un poste de police abandonné ; la vérification des allégations du coupable avait été omise ; et par orgueil, le patron local de la police avait préféré recourir à un médium plutôt qu’à ses collègues londoniens plus expérimentés », détaille le communiqué d’Arte.

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« Si, grâce à la prudence du médecin légiste, qui a fait conserver en lieu sûr les vêtements des victimes, l’assassin a finalement été identifié, la vérité est-elle venue trop tard pour ceux qui aimaient Geraldine, Pauline et Sandra ?, poursuit le document officiel. Si elle se garde de trancher, la série montre en tout cas combien ce monde policier exclusivement masculin des années 1970 favorisait abus de pouvoir et incompétence. »

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La chaîne franco-allemande insiste aussi sur « l’interprétation solide » de son casting, dont celle de Philip Glenister, qui apparaît ici « dans un registre opposé au rôle qu’il tient magistralement dans Life on Mars ». De plus, les véritables Paul Bethell, Phil Rees et Geraint Bale (interprété ici par son propre neveu) ont contribué au développement du show, renforçant son aspect réaliste. En ce début d’automne pluvieux et morose, Steeltown Murders apparaît finalement comme un très bon allié.

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Article rédigé par
Agathe Renac
Agathe Renac
Journaliste