Cette conclusion a marqué la fin d’une épopée de 271 chapitres, mais continue de faire débat parmi les fans. Entre satisfaction et frustration, Gege Akutami reste fidèle à son style en bouleversant les attentes jusqu’au bout.
Jujutsu Kaisen est officiellement terminé. Publiée depuis 2018 dans le Weekly Shōnen Jump, l’œuvre de Gege Akutami s’est conclue avec la sortie de son ultime chapitre, le 30 septembre. Après 271 chapitres de combats, de sorcellerie, d’amitié et de réflexions profondes sur l’âme humaine, le manga a tiré sa révérence, mais les débats qu’il suscite sont loin d’être clos.
Si certains fans saluent une conclusion cohérente et en phase avec l’esprit de l’œuvre, d’autres expriment des réserves, pointant du doigt un dénouement jugé trop rapide, laissant en suspens des arcs narratifs et des personnages importants. Ces reproches, bien que fréquents lorsqu’il s’agit de clore une histoire aussi massive, méritent réflexion. Sont-ils vraiment justifiés ?
Des fans insatisfaits
Que ce soit dans ses planches ou au sein de sa communauté de fans, Gege Akutami a déchaîné les passions. Avec 96 millions d’exemplaires vendus dans le monde et un animé parmi les plus populaires de ces dernières années, le mangaka savait probablement que la fin de son œuvre ne ferait pas l’unanimité. Il n’a pas hésité à briser les attentes, provoquant des débats passionnés autour de cette conclusion audacieuse.
Le mécontentement s’est fait sentir sur les réseaux sociaux dès l’annonce de la fin du manga, cinq semaines plus tôt. Comment conclure en seulement cinq chapitres alors qu’il restait tant à découvrir ? Le 30 septembre, la frustration d’une partie des fans a atteint son paroxysme, dénonçant la clôture abrupte des combats — jusque-là intenses et prolongés dans cet ultime arc —, les réintroductions soudaines et jugées bâclées de personnages clés, et surtout de nombreuses questions laissées en suspens.
À tort ou à raison ?
Affirmer que la fin du manga ne suscite aucune frustration serait mentir. On aurait volontiers accueilli quelques chapitres supplémentaires, ne serait-ce que pour prolonger un peu plus le temps passé avec ces personnages, en particulier ceux qui réapparaissent tardivement. Les zones d’ombre laissées en suspens alimentent également un sentiment d’incomplétude, et l’on aurait aimé détenir toutes les clés pour tout saisir.
En revanche, qualifier cette conclusion de « déception » serait injuste, surtout pour ceux qui connaissent un tant soit peu l’esprit singulier de Gege Akutami. Du début à la fin, le mangaka a su rester fidèle à lui-même, bouleversant les codes narratifs du shōnen, jouant avec l’implicite et évitant les conventions. En somme, il a su surprendre jusqu’au bout, fidèle à sa capacité à dérouter et à briser les attentes.
Akutami parmi tant d’autres
Si Akutami veut se rassurer — bien qu’il n’en ait probablement pas besoin —, il peut se dire qu’il est loin d’être le seul auteur à avoir suscité autant de débats à la fin de son manga. Récemment, son confrère Kōhei Horikoshi a, lui aussi, essuyé son lot de critiques – étrangement similaires – après la conclusion de My Hero Academia, le 5 août dernier. Certains fans ont jugé un dénouement trop prévisible, ainsi qu’une résolution des conflits trop rapide, laissant certains personnages et intrigues secondaires en suspens.
Avant lui, Hajime Isayama avait également fait couler beaucoup d’encre en 2021 avec la conclusion de L’Attaque des Titans. Cela prouve bien qu’une fin ne peut jamais satisfaire tout le monde. On attend désormais avec impatience de voir comment se déroulera la découverte du trésor le plus attendu de tous les temps… et quelles réactions elle suscitera.
