Actu

Le Tombeau des lucioles : 3 choses que vous ne saviez pas sur le chef-d’œuvre de Ghibli

12 septembre 2024
Par Sarah Dupont
“Le Tombeau des lucioles”, le 16 septembre sur Netflix.
“Le Tombeau des lucioles”, le 16 septembre sur Netflix. ©Ghibli

L’un des films les plus poignants du studio Ghibli sera disponible sur Netflix à partir du 16 septembre. L’occasion de (re)découvrir trois anecdotes à son sujet.

Si vous ne l’avez pas encore vu, précipitez-vous : c’est un chef-d’œuvre inoubliable, l’un de ceux qui marquent à jamais. Mais soyez prévenu, ce film ne laissera aucun cœur indemne. Le Tombeau des lucioles rejoindra le catalogue de Netflix ce 16 septembre, complétant ainsi la collection des œuvres du studio Ghibli déjà présentes sur la plateforme depuis plusieurs années.

Réalisé en 1988 par Isao Takahata, cofondateur du célèbre studio d’animation, et adapté de la nouvelle d’Akiyuki Nosaka, ce drame poignant retrace la lutte désespérée de deux jeunes orphelins dans le Japon dévasté de la Seconde Guerre mondiale. Plus qu’un simple récit de survie, le film explore avec une sensibilité rare les thèmes de la perte, de l’innocence brisée, et de l’horreur des conflits.

1 Une inspiration autobiographique, difficile à adapter à l’écran

[Attention, spoiler] Publiée en 1967, la nouvelle d’Akiyuki Nosaka est en réalité une semi-autobiographie. Il a en effet retracé ce récit pour faire face à la culpabilité qu’il ressentait après la mort de sa propre petite sœur, pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans la réalité, Nosaka n’a pas pu sauver sa cadette qui, comme dans le film, est décédée de malnutrition. Un traumatisme qui l’a poussé à raconter cette histoire poignante.

Souhaitant adapter son histoire sur grand écran, l’auteur a d’abord essuyé de nombreux refus. L’adaptation de la nouvelle était jugée impossible à retranscrire fidèlement, en raison de la difficulté à capturer la dévastation du Japon d’après-guerre et la complexité des émotions des personnages.

Nosaka lui-même doutait qu’un film puisse rendre justice à son récit, jusqu’à ce qu’Isao Takahata propose une version animée. Séduit par la justesse des storyboards et la représentation des paysages, Nosaka a finalement reconnu que l’animation était le seul moyen de donner vie à cette histoire tragique.

2 Conflit de ton avec Mon voisin Totoro

Il est surprenant de savoir que Le Tombeau des lucioles est sorti au Japon le 16 avril 1988, soit le même jour que l’œuvre signée Hayao Miyazaki, Mon voisin Totoro. Cette double sortie, orchestrée par le studio Ghibli, visait à attirer un public large, mais les deux œuvres présentaient des tons radicalement opposés.

©Ghibli

D’un côté, il y a Totoro, une aventure joyeuse et familiale. De l’autre, on retrouve Le Tombeau des lucioles, une tragédie sombre et poignante. Ce contraste a déconcerté certains spectateurs, et si Totoro a rencontré un succès commercial, le film d’Isao Takahata, jugé trop sombre, a réalisé un semi-échec avec 800 000 entrées.

3 Une distribution complexe à l’international

Contrairement à d’autres films du studio Ghibli, Le Tombeau des lucioles n’a jamais été distribué en salle aux États-Unis par Disney, en raison de droits non obtenus. Il est donc sorti directement en DVD, un fait unique dans le catalogue du studio.

©Ghibli

De plus, la sortie du film en Corée du Sud a été indéfiniment repoussée, car l’œuvre soulève également la question du rôle du Japon durant la Seconde Guerre mondiale. Une sensibilité due au passé colonial japonais et à la brutalité de l’occupation du pays par l’armée impériale japonaise, qui a donc retardé cette diffusion au pays du matin calme.

À partir de
86,15€
En stock vendeur partenaire
Acheter sur Fnac.com

À lire aussi

Article rédigé par