Attendu ce mercredi 18 septembre dans les salles obscures, Speak No Evil nous plonge dans un huis clos haletant et pervers porté par le ténébreux et bestial James McAvoy.
L’automne se dessine doucement et avec lui les salles de cinéma commencent à proposer des adaptations cinématographiques idéales à quelques semaines d’Halloween. Parmi elles, Beetlejuice Beetlejuice de Tim Burton, Mother Land d’Alexandre Aja, attendu le 25 septembre, mais aussi Speak No Evil avec James McAvoy.
Dans ce thriller, particulièrement angoissant flottant par moments avec l’horreur, l’acteur écossais incarne Paddy, un père de famille qui vit aux côtés de sa femme, Ciara, et de son fils, Ant, dans la campagne anglaise. Durant l’été, ils vont sympathiser avec une autre famille et inviter ses membres à passer un week-end chez eux. Mais Louise, Ben et Agnes ne se doutent pas qu’ils s’apprêtent à tomber dans le piège de tueurs en série.
Blumhouse et le thriller psychologique
Contrairement à ce que l’on pourrait penser en voyant les premières images, Speak No Evil se rapproche davantage du thriller psychologique et dérangeant, que du film d’horreur classique. Un choix bien pensé de la part de Blumhouse, société de production américaine davantage reconnue pour ses propositions horrifiques, gores et surnaturelles que pour ses créations dérangeantes et psychologiques.
De son côté, le choix du réalisateur, James Watkins, n’est pas un hasard. Avec ce nouveau long-métrage, le cinéaste revient à une forme de chasse à l’homme pervers, plusieurs années après avoir réalisé le glaçant Eden Lake (2008). Avec Speak No Evil, le metteur en scène renoue avec une forme de jeu du chat et de la souris, à ceci près qu’ici nos héros ne savent pas qu’ils sont pris au piège, rendant le film d’autant plus anxiogène et prenant. Si quelques ressorts scénaristiques peuvent parfois paraître faciles ou attendus, l’aspect jusqu’au boutiste de l’histoire, de la mise en scène et les comportements toxiques de certains personnages apportent au film toute sa tension.
Celle-ci peut également compter sur le challenge du huis-clos, point majeur de la démonstration, qui non seulement apparaît comme un défi pour le réalisateur, mais aussi pour nos protagonistes qui dans un acte final sanglant devront redoubler d’efforts pour sortir de cette petite maison de campagne.
La bête est de retour
Ces derniers devront notamment échapper au personnage de James McAvoy qui déploie, des années après Split (2016), une envergure du jeu bestial aussi magnétique que terrifiante. Le jeune premier de Reviens-moi (2007) ou encore le sage Professeur Xavier des X-Men sont bien loin. Ici, l’acteur écossais offre une interprétation dérangeante et prouve surtout qu’il est capable d’incarner une variété de personnages et de registres.
Le film transpire un certain inconfort bienvenu et surprend finalement par une démonstration que l’on attendait pas. Bien que Speak No Evil se rapproche grandement de l’œuvre originale (un remake danois sorti en 2022), le long-métrage marque vivement par ses thèmes, sa direction d’acteur et sa mise en scène. Le film est attendu dès ce mercredi 18 septembre dans les salles obscures.
Speak No Evil de James Watkins, avec James McAvoy, Mackenzie Davis, Scoot McNairy et Aisling Franciosi, 1h50, le 18 septembre au cinéma.