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Avec Blood River, Arte nous fait (re)découvrir un pan méconnu de l’histoire sud-africaine

29 août 2024
“Blood River”, dès le 29 août à 20h55 sur Arte.
“Blood River”, dès le 29 août à 20h55 sur Arte. ©UGC Fiction, Arte

Réalisée par Pierre Aknine, cette série retrace un épisode fondateur de la création de l’Afrique du Sud : la sanglante bataille de Blood River.

Série Arte rime (très) souvent avec qualité. Pour preuve : cette année, les productions de la chaîne franco-allemande se sont imposées dans les différentes compétitions du festival Series Mania. Le show franco-hongrois Rematch a remporté le Grand prix dans la catégorie internationale, Machine a raflé celui de la meilleure série dans le palmarès français, et le court-métrage franco-suisse Ceux qui rougissent est reparti avec le prix des formats courts.

Chaque semaine, Arte nous propose ce genre de séries fortes, intimes et poétiques, à l’image de Nona et ses filles, La Corde, ou encore Bouchon. Diffusé dès ce 29 août à 20h55, le show historique Blood River devrait tout autant bouleverser les spectateurs.

Une production « âpre », mais nécessaire

Réalisés par Pierre Aknine (Jean Moulin, une affaire française, Mort d’un président), ces quatre épisodes sont portés par Antoine Reinartz (Anatomie d’une chute), Marc Zinga (Augure), Igor Van Dessel (Le Rire de ma mère), mais aussi par des acteurs qui font leurs premiers pas sur le petit écran, tels qu’Emma Brandau, Matar Diouf ou encore Mouhamet Ndiack Samb. Le cinéaste a souhaité nous plonger dans un épisode méconnu de l’histoire sud-africaine qui est, en partie, à l’origine de l’apartheid.

©UGC Fiction, Arte

« En 1837, à la pointe sud de l’Afrique, un convoi de Boers, accompagné d’esclaves noirs, se met en route, détaille le synopsis. Il y a deux siècles, leurs ancêtres, des huguenots français, ont émigré près du Cap pour échapper aux persécutions. Leurs descendants s’exilent à nouveau, fuyant l’envahisseur anglais qui leur impose ses coutumes et a aboli l’esclavage. Ils espèrent gagner le camp boer dirigé par leur compatriote Piet Retief. Mais ce “Grand Trek” vers une enclave décrite comme une terre promise traverse d’hostiles territoires zoulous… »

Rongée de chagrin depuis la mort de son mari, Catherine s’inquiète pour ses deux adolescents, la rebelle Marthe et l’anxieux Joseph, sommé de se comporter en homme par ce clan à la mentalité patriarcale. « Elle hésite aussi à céder à la cour insistante du pasteur Malan, qui veut l’épouser. Pour l’heure, elle doit venir en aide à la jeune Luce, contrainte d’accoucher au cours du trajet. Cette naissance va déchirer la communauté au-delà de l’imaginable. »

©UGC Fiction, Arte

Tourné en extérieurs dans la steppe sénégalaise, ce « western fiévreux » est raconté en voix off par le personnage de Marthe, devenue adulte. Le nom de la série fait référence à la sanglante bataille de Blood River, qui s’est déroulée le 16 décembre 1838, et s’est soldée par « la défaite des Zoulous, supérieurs en nombre, mais peu armés, face à une escouade de Boers munis de fusils et de canons ». Il rappelle donc le « sang versé qui teinta de rouge la rivière voisine ».

La plateforme d’Arte précise que « la série montre comment des persécutions en chaîne, aggravées par le fanatisme et les préjugés, conduisent à retourner la violence contre les femmes et les populations noires ». Une production coup de poing, « âpre, mais romanesque » et nécessaire.

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