Après avoir rencontré de nombreux artistes amateurs et confirmés, SCH, Aya Nakamura et SDM ont sélectionné une dizaine de candidats qui se battent pour une place en finale. Et trois d’entre eux ont particulièrement retenu notre attention.
C’était l’une des séries les plus attendues de ce mois de juillet, et il ne lui a fallu que 24 heures pour truster le Top 10 des shows les plus vus sur Netflix France. Diffusée depuis ce 4 juillet, l’émission qui a révolutionné les télécrochets musicaux fait déjà (beaucoup) de bruit, et pour cause. Cette année, Shay et Niska ont légué leurs sièges à Aya Nakamura et SDM. Ils rejoignent ainsi le légendaire SCH, qui avait marqué les précédentes saisons avec ses interventions drôles et bienveillantes.
Malgré ces changements majeurs, cette troisième salve a le même objectif que les précédentes : trouver la nouvelle star du rap. Le ou la gagnant(e) remportera 100 000 euros pour lancer sa carrière. Après avoir offert de la visibilité à Fresh la Peufra et BB Jacques, cette nouvelle édition pourrait donner un sérieux coup de pouce à certains candidats. Ce nouveau cru est particulièrement intéressant, et on a déjà eu un (gros) coup de cœur pour trois d’entre eux.
Jyeuhair
Dès la première audition, Jyeuhair a impressionné SDM et SCH. Plus dubitative quant à sa performance, Aya Nakamura a finalement été convaincue par le rappeur malgache. Les trois jurés l’ont affirmé : il s’agit d’un vrai artiste. Derrière son sourire, son visage de gentil et ses tresses très sages se cache en réalité un redoutable concurrent.
En effet, le jeune homme a commencé le rap à 13 ans et il est parvenu à se créer son propre univers musical. Il a assuré les premières parties de Disiz, Guizmo ou Colombine, et a intégré la sélection des Inouïs du Printemps de Bourges en 2020.
C’est aussi un artiste complet : il écrit, chante, danse, et imagine lui-même ses prods et ses clips. Véritable OVNI de cette compétition, il adore expérimenter. Il propose toujours des morceaux soignés, des textes percutants et n’hésite pas à emprunter des sonorités à l’électro, la pop ou encore le hip-hop.
Clara Charlotte
Elle a convaincu le jury dès sa première performance. Elle a fait l’unanimité, et séduit tout particulièrement la reine Aya Nakamura qui a salué sa prestation. La chanteuse française la plus populaire à l’étranger l’affirme : Clara Charlotte est un vent de fraîcheur et propose un univers qui n’avait jamais été exploré dans les précédentes saisons.
En effet, la candidate se démarque des autres grâce à ses morceaux rappés et chantés, aux influences de RnB. Elle n’est pas étrangère à cette industrie et peut compter sur une solide expérience. Elle a déjà réalisé un feat avec Jok’air (Amour étranger) et publié plusieurs musiques sur YouTube qui comptabilisent des dizaines de milliers de vues.
[Spoilers] Cependant, ça ne l’a pas empêchée de se planter durant le dernier épisode en date. Stressée par l’épreuve en équipe, Clara Charlotte a connu son premier raté de l’émission et a oublié les paroles de ses couplets, avant de se reprendre – un peu tardivement. Le jury reviendra sans aucun doute sur cet échec, mais on l’imagine mal se séparer d’une candidate aussi importante. Si les trois jurés lui donnent une seconde chance, la rappeuse pourrait aller (très) loin dans l’aventure.
Durden
Moins identifié et médiatisé que Jyeuhair et Clara Charlotte, Durden est un sérieux candidat. Petite pépite dénichée par SCH et Sofiane Pamart, il a fait l’unanimité auprès du reste du jury dès sa deuxième performance. SDM était très impressionné, et Aya Nakamura a confié qu’elle avait « adoré son flow ».
Originaire de Vénissieux, le rappeur a grandi entre la France et le Maroc et s’est forgé une double identité qu’il appelle sa « schizophrénie sociale et culturelle ». Celui qui rappe depuis plus de dix ans l’a affirmé dès ses présentations avec Mdlean et C le zee : son petit surnom, c’est « Durden la tech ». Influencé par Oxmo Puccino, IAM, ou encore Diam’s, il a baigné dans « le rap à l’ancienne », et ça se sent.
Son écriture est clairement son point fort et il est parvenu à nous séduire avec des textes millimétrés et engagés, et une écriture mature qui pose un regard intelligent sur le monde. Sa plume est subtile, ses punchlines sont dosées et percutantes, et ses métaphores sont vraiment intéressantes. Malgré un style léché et une technique très bien maîtrisée, SCH a soulevé un point négatif : son identité visuelle et son style vestimentaire. Un point qu’il a (un poil) vexé, mais qui ne devrait pas lui barrer l’accès à la finale.
