Attendu avec impatience par les fans, Assassin’s Creed Shadows transportera les joueurs dans le Japon du XVIe siècle. Malgré l’enthousiasme suscité par cette nouvelle aventure, le jeu fait l’objet d’une controverse, alimentée par des critiques sur des inexactitudes historiques et culturelles.
Le quatorzième opus de la série Assassin’s Creed développée par Ubisoft sortira le 15 novembre prochain. La Confrérie des Assassins et l’Ordre des Templiers s’affronteront à l’époque du Japon féodal, riche période historique, longtemps réclamée par les fans de la saga. Cependant, une pétition lancée le 19 juin et signée par plus de 40 000 joueurs japonais réclame l’annulation du jeu, dénonçant des inexactitudes historiques et culturelles.
Dans les faits, les signataires accusent Ubisoft de ne pas avoir respecté la complexité et la richesse de l’histoire japonaise et de proposer une vision simpliste et erronée de cette période. L’auteur de cette pétition, l’internaute japonais Shimizu Toru, évoque « une grave insulte à la culture et à l’histoire japonaise », pouvant mener à « un racisme anti-asiatique ».
Un samouraï noir au cœur de la controverse
Au-delà d’inexactitudes historiques et culturelles, une des critiques les plus notables porte sur la présence d’un samouraï noir dans le jeu, un des deux personnages principaux. Yasuke, samouraï africain ayant servi Oda Nobunaga, gouverneur de la période Sengoku, a bel et bien existé, mais les sources historiques fiables à son sujet sont rares. Ses détracteurs estiment que sa représentation dans le jeu serait caricaturale, ne respectant pas la véritable histoire de cette figure.
La couleur de peau du personnage avait déjà fait l’objet de plusieurs polémiques depuis l’officialisation du jeu en mai 2024 : Elon Musk en personne avait évoqué « un parti pris woke », accusant Ubisoft d’avoir « injecté de la DEI [diversité, équité et inclusion, NDLR] ». Une accusation balayée par le producteur du jeu, Marc-Alexis Côté.
Des écarts avec la réalité historique assumés par Ubisoft
Salués pour la représentation méticuleuse de villes telles que Florence et Venise et loués pour un souci du détail et une capacité à immerger les joueurs dans des époques lointaines, les jeux Assassin’s Creed font régulièrement l’objet de critiques concernant des libertés prises avec la vérité historique. Un choix toujours défendu par Ubisoft, qui assume sa tendance à romancer les récits au nom du développement narratif des jeux.
Malgré ces reproches, la franchise reste l’un des piliers de l’industrie vidéoludique. Lancée en 2007, elle compte plus de 155 millions exemplaires vendus dans le monde, se classant parmi les séries de jeux les plus vendues de tous les temps. Chaque nouvel opus génère une attente considérable, et Assassin’s Creed Shadows ne fait pas exception, malgré la controverse actuelle.
