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Séance de rattrapage : nos pépites du mois de juin

29 juin 2024
Par La rédaction
La pochette de “Mec de cité simple”, le nouvel album de Naps.
La pochette de “Mec de cité simple”, le nouvel album de Naps. ©Ok Many Industrie

Films, séries, musique, romans, jeux… Chaque mois, des centaines d’œuvres sont diffusées dans les salles obscures, sur les plateformes ou dans les librairies. Face à cette offre colossale, le choix est difficile. La rédaction de L’Éclaireur vous dévoile ses trouvailles du mois.

1 Le film Magnolia de Paul Thomas Anderson

Paul Thomas Anderson a repris la route des plateaux de tournage en mars 2024. Pour son prochain film, le dixième de sa carrière, le cinéaste collaborera pour la première fois avec Leonardo DiCaprio. Ce dernier partagera également l’affiche avec Sean Penn, Regina Hall, Teyana Taylor, Wood Harris, Alana Haim et Chase Infiniti. Pour le moment dépourvu de nom, le long-métrage possède tout de même une date de sortie : le 8 août 2025. Pour patienter jusque là, quoi de mieux que de se replonger dans la filmographie du cinéaste, et notamment l’un de ses plus grands succès, Magnolia ?

Le film, présenté en 1999, suit le destin croisé de plusieurs personnages le temps d’une journée, alors qu’un orage est sur le point de s’abattre sur Los Angeles. Vont ainsi se croiser un ancien producteur de télévision, une ex-junkie qui n’adresse plus la parole à son père, un expert en séduction masculine, ou encore un policier et un petit génie.

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Toutes et tous sont liés de près ou de loin, dans une symbolique dont seul Paul Thomas Anderson a le secret. Dans ce film, le cinéaste développe, en effet, un propos sur les traumatismes de l’enfance et les erreurs commises en tant que parents. À la fois émouvant – Tom Cruise trouve ici l’un de ses meilleurs rôles dans la peau d’un gourou viriliste – et absurde, Magnolia est un film choral passionnant et profond, porté par un casting cinq étoiles au sein duquel on retrouve Philip Seymour Hoffman, Julianne Moore, John C. Reilly, ainsi que Philip Baker Hall. Un classique de Paul Thomas Anderson, entré au panthéon des films cultes.

2 Le livre Un animal sauvage de Joël Dicker

Alors que le polar est le genre le plus lu durant la période estivale, le nouveau roman de Joël Dicker, Un animal sauvage (Rosie & Wolfe) pourrait, en effet, être la lecture parfaite sous le parasol. Tout en gardant le style et la construction de l’histoire qui ont fait son succès, l’écrivain suisse propose avec cette nouvelle création originale un récit en forme de puzzle.

Ici, l’auteur dévoile un véritable casse-tête fait de faux-semblant, dans lequel la vie paisible de deux couples voisins va peu à peu voler en éclats après un braquage. Pour cette histoire inédite, Joël Dicker quitte, en effet, le cadre morbide de l’assassinat pour celui du vol d’une bijouterie. C’est autour de cet élément que tous les personnages ainsi que l’action vont évoluer, pour offrir à la fois un thriller prenant, mais aussi un récit romanesque qui dissèque le couple.

Aussi dense qu’efficace, Un animal sauvage vous surprendra par son rythme, son changement de focale et son compte à rebours prenant. Avec ce nouveau livre, Joël Dicker signe une œuvre haletante, qui devrait se dévorer d’une traite sur la plage.

3 La BD Moi et elles de Sainte Paluche et Maximilien Mpoto

Henri a 26 ans et il coche toutes les cases du stéréotype masculin qui mérite d’être déconstruit. Ses parents l’ont éduqué avec l’idée qu’un homme, un vrai, ça ne pleure pas et ça doit exercer un métier manuel, ses potes le charrient sur sa virginité, et il pense que « les femmes ne servent qu’à augmenter [son] score ». Intrigué par la sexualité et frustré à l’idée de ne pas accumuler les conquêtes, le jeune homme décide de sauter le pas, un soir, dans un bar, et de coucher avec une connaissance qu’il croise par hasard.

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De sa première fois à son premier amour, Moi et elles décortique les relations de ce jeune homme curieux. On le voit évoluer au fil de ses expériences, découvrir l’intimité et les plaisirs charnels, et se questionner sur sa sexualité et sur les normes sociales. On le suit, aussi, dans son évolution lente et maladroite, influencée par les conversations sans tabou et passionnantes avec ses proches.

Derrière ses traits fins et parfois simplistes, cette BD monochrome nous plonge dans des cases bleues captivantes. C’est le genre d’ouvrage à mettre entre les mains d’un public averti – certaines scènes sont très explicites –, et qui est nécessaire. En suivant ce parcours initiatique d’un garçon un peu paumé, on s’interroge nous-mêmes sur les diktats de la société, sur notre propre sexualité et notre rapport au monde. Sainte Paluche et Maximilien Mpoto nous livrent ici une œuvre intime et intelligente, que l’on ne peut que vous conseiller.

4 Le roman Bien sûr que les poissons ont froid de Fanny Ruwet

On a trouvé LE roman de l’été des millennials. Chroniqueuse sur France Inter, podcasteuse à qui l’on doit le génial Les Gens qui doutent et humoriste belge, Fanny Ruwet se dévoile dans un roman intime auquel on ne peut que s’identifier. Tout commence quand l’héroïne se souvient de cette relation virtuelle avec un garçon à qui elle a parlé durant des heures et des heures sur MSN, durant son adolescence.

Un amour de jeunesse, naïf et pur, qui contraste avec les plans foireux qu’elle enchaîne dans sa vie de trentenaire. Qu’est-il devenu ? L’a-t-il oubliée ? Et surtout : a-t-il réellement existé ? Terrorisée par l’idée d’être tombée sur un catfish (une personne qui se fait passer pour une autre sur Internet), elle décide de se lancer à sa recherche.

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Commence alors une aventure étonnante, qui dresse le portrait d’une génération Skyblog qui a, depuis, bien grandi. Avec son humour singulier et piquant, Fanny Ruwet parvient à nous faire sourire, rire, pleurer, mais aussi à faire remonter tout un tas de souvenirs que l’on pensait enfouis à tout jamais. Relations amoureuses, alcoolisme banalisé, dépression, crise existentielle… L’autrice aborde aussi des thématiques essentielles et difficiles avec beaucoup de légèreté. Véritable coup de cœur de ce mois de juin, ce livre nous offre une histoire percutante, brillante et profonde. Et c’est juste génial.

5 L’album Mec de cité simple de Naps

Naps, l’un des artistes les plus prolifiques de la scène rap française, a fait son grand retour avec un nouvel album intitulé Mec de cité simple, le 21 juin 2024. Ce dixième opus s’inscrit dans la continuité de son style unique, mêlant des rythmes ensoleillés et des paroles ancrées dans la réalité des quartiers populaires de Marseille.

L’album, dévoilé de manière spectaculaire sur un écran géant à Times Square, comporte 20 titres et se distingue par une variété de collaborations. On y retrouve des featurings avec des poids lourds du rap comme Jul, Gazo, Heuss L’enfoiré, Kalif Hardcore, chacun d’eux apportant sa touche personnelle au projet. 

Mec de cité simple par Naps.

Mec de cité simple explore des thèmes variés tels que la vie quotidienne dans les cités, les défis économiques et les liens de fraternité qui se tissent dans ces environnements. Le morceau éponyme, Mec de cité simple, est une ode à la simplicité et à la résilience des habitants des quartiers populaires. Parmi les titres phares de l’album, Cœur de ice en featuring avec Gazo et À quoi tu joues avec Jul se démarquent par leur énergie et leur sincérité​. Naps sera en concert le 14 septembre 2024 au Zénith de Paris, mais également au Dôme de Marseille le 21 septembre prochain. La billetterie est d’ailleurs ouverte.

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