Ce petit parmi les grands vient mener l’enquête dans nos salles de cinéma dès aujourd’hui avec L’étoile à un million de dollars. L’occasion de s’intéresser à ce qui fait le succès de cet enquêteur haut comme trois pommes.
Peu de séries ont su traverser les décennies avec la même fraîcheur que Détective Conan, ce qui n’a pas manqué d’attirer de nouvelles audiences, année après année. Il faut dire qu’en dépit du passage du temps, son protagoniste éponyme ne prend pas une seule ride. Avec son mélange savant d’intrigues mystérieuses, d’enquêtes et de retour aux classiques de la littérature policière, cette saga riche de 30 ans d’histoire a trouvé la recette pour fasciner autant les petits que les grands. Retour sur une œuvre incontournable de la pop culture japonaise.
270 millions d’exemplaires vendus
Dès sa première publication dans les pages du prestigieux magazine Weekly Shōnen Sunday en janvier 1994, ce manga créé par Gôshô Aoyama s’est vite imposé comme une œuvre emblématique. Détective Conan est depuis devenu l’une des BD japonaises à la plus longue longévité de l’histoire, en atteignant 100 volumes en 2021 (ce qui lui a les félicitations du créateur de l’une des rares autres séries à avoir accompli une telle prouesse : One Piece).
En janvier 2023, les aventures de cet enquêteur à l’apparence enfantine avaient atteint les 270 millions d’exemplaires, faisant du manga d’Aoyama l’une des BD les plus vendues au monde, mais aussi l’une des séries les plus populaires de l’histoire. Une grande longévité que partage l’adaptation animée qui en est quant à elle à sa 32e saison, après avoir débuté en 1996. De plus, le 27ème film (si l’on ne compte pas les OAV), L’Étoile à un million de dollars, sort dès aujourd’hui dans les salles obscures.
Mais comment expliquer un tel succès ? Outre l’intérêt pour ses intrigues policières bien ficelées et sa galerie de personnages attachants, les enquêtes de Détective Conan ont un côté familier presque réconfortant. À la manière des cozy mysteries, genre policier que l’on aime lire avec une tasse de chocolat chaud au coin du feu, hérité des romans d’Agatha Christie.
Et cette filiation n’est sans doute pas due au hasard. En effet, le manga de Gôshô Aoyama s’inscrit avec nostalgie dans la lignée des plus grands classiques de la littérature policière, faisant ainsi référence à l’œuvre de la créatrice d’Hercule Poirot, celle de Maurice Leblanc et, bien évidemment, la création la plus célèbre de Sir Arthur Conan Doyle : un certain Sherlock Holmes.
