À l’occasion de la Palme d’or d’honneur 2024 décernée à l’actrice mythique, L’Éclaireur revient sur sa carrière et sur ses rôles emblématiques.
C’est l’un des grands moments attendus de l’ouverture du Festival de Cannes 2024. L’actrice mythique Meryl Streep recevra une Palme d’or d’honneur afin de célébrer l’ensemble de sa carrière. Avec George Lucas et le Studio Ghibli, elle fait partie des trois lauréats de l’année 2024 à être récompensés durant l’événement cinéma du mois de mai.
Tout le monde connait Meryl Streep, tout le monde a au moins vu une prestation remarquable de Meryl Streep et personne n’a la même en tête. C’est la preuve de son incroyable longévité et de son talent pour se glisser dans des rôles variés et différents depuis le début de sa carrière.
Après plusieurs années au théâtre, Meryl Streep débute sa carrière sur grand écran à la fin des années 1970 avec deux films lui valant déjà une certaine reconnaissance : Manhattan (1979) et Kramer contre Kramer (1979).
Le style Meryl Streep se perçoit déjà : un charisme, une voix portante, un regard profond et surtout, une capacité à s’effacer derrière les rôles les plus complexes et exigeants. Dans les années 1980, c’est la confirmation absolue : La Maîtresse du lieutenant français (1981), Le Choix de Sophie (1982) — qui choque toute une génération de spectateurs –, Out of Africa : Souvenirs d’Afrique (1985), Ironweed (1987), Un Cri dans la nuit (1988)… La légende de l’actrice est faite, et le reste de sa carrière lui permettra de pousser un peu plus sa recherche de rôles différents.
Dans les années 1990, elle s’illustre avec Bons Baisers d’Hollywood (1990), s’essaye à la comédie fantastique grâce à La mort vous va si bien (1992) et continue d’apparaitre dans de grandes fresques cinématographiques comme Sur la route de Madison, avec (et de) Clint Eastwood. Meryl Streep devient une référence cinématographique absolue, une icône tandis que son éthique professionnelle et son talent sont vantés.
Lors des années 2000, elle continue de tourner avec les plus grands cinéastes et à varier les genres. Elle démontre encore des facilités déconcertantes pour le drame — avec notamment The Hours (2002), Lions et agneaux (2007) ou Doute (2008) –, tout en enchainant les comédies romantiques — Petites Confidences (à ma psy) (2005) –, les films d’animation — Fantastic Mr. Fox (2009)– et les comédies musicales puisqu’avec Mamma Mia! (2008), elle démontre son talent pour le chant et la danse. En 2006, elle obtient le rôle iconique de Miranda Priestly dans Le Diable s’habille en Prada et offre l’une de ses plus grandes prestations.
Plus rien n’arrête Meryl Streep, qui traverse les années 2010 et 2020 avec la même passion pour le cinéma et l’envie de toujours se renouveler.
La Dame de fer (2011), Un été à Osage County (2013), Pentagon Papers (2017), Don’t Look Up : Déni cosmique (2021)… Depuis ce dernier, Meryl Streep se fait plus rare au cinéma mais reste l’une des actrices les plus plébiscitées du milieu.
21 nominations aux Oscars
En plus des rôles, Meryl Streep c’est aussi une reconnaissance par le public et les professionnels. Aux Oscars, elle accumule 21 nominations dans la catégorie meilleure actrice et est repartie deux fois avec la statuette ; une pour Le Choix de Sophie en 1983, la seconde pour La Dame de fer en 2012. En 1989 elle est également récompensée par le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes pour son rôle dans Un cri dans la nuit (1988).
Outre le cinéma, l’actrice s’essaye aux séries assez tôt dans sa carrière, mais y revient surtout dans les années 2010 avec notamment Web Therapy, Big Little Lies ou encore la récente série à succès Only Murders in the Building.
En lui rendant hommage lors de la cérémonie d’ouverture du 77e Festival de Cannes, la Croisette célèbre plus de 50 ans de carrière, de rôles, de souvenirs, d’expérimentations et de réussites. En somme autant de métamorphoses dont seule l’actrice américaine a le talent.