La course à l’IA prend un nouveau tournant avec la probable annonce d’un concurrent à Google signé OpenAI.
Il y a un an, l’intelligence artificielle permettait surtout de s’amuser avec des outils de génération d’images grotesques ou en faisant dire n’importe quoi à ChatGPT. Aujourd’hui, OpenAI, entreprise valorisée à 80 milliards de dollars, se préparerait à empiéter sur les platebandes de Google. Du moins en ce qui concerne son moteur de recherche.
Des rumeurs qui convergent
Cela fait plusieurs mois que des indices laissent à penser que l’entreprise derrière ChatGPT et Dall-E (prochainement Sora pour les vidéos) développerait son propre moteur de recherche. Une nouvelle corde à son arc qui n’est pas anodine lorsque l’on sait qu’il n’y a encore pas si longtemps, ChatGPT ne pouvait fournir des informations ultérieures à 2021.
D’après plusieurs observateurs, le lancement du moteur d’OpenAI est proche. Tellement proche que la date du 9 mai est même avancée par Android Authority. Soit quelques jours avant que Google tienne sa conférence annuelle, durant laquelle – n’en doutons pas – l’intelligence artificielle tiendra une place prépondérante.
Il y a quelques jours, un utilisateur de Reddit est tombé sur l’URL « search.chatgpt.com », laquelle n’affiche pas une erreur 404 habituelle, mais le texte « Not Found. », laissant entendre que le nom de domaine est bien revendiqué.
À quoi servira le moteur de recherche d’OpenAI ?
Pour le moment, on ignore précisément à quoi ressemblerait un moteur de recherche alimenté par ChatGPT, tout comme ce à quoi il pourrait servir. On peut néanmoins tenter de le deviner : les intelligences artificielles sont excellentes pour résumer le Web et d’autres entreprises se sont déjà lancées sur ce créneau (on pense par exemple au navigateur Arc Search sur smartphone).
D’autres solutions comme le navigateur Perplexity se sont également taillé une place de choix dans les habitudes de navigation des internautes les plus technophiles. On imagine bien OpenAI tenter de s’en inspirer pour proposer une alternative aux « simples » conversations avec ChatGPT.
Ces derniers jours, la firme américaine a aussi conclu un accord historique avec le Financial Times, lequel autorise l’entreprise à écumer ses articles afin d’améliorer la fiabilité de ses réponses. Un contrat qui rappelle celui signé en début d’année par Le Monde, également partenaire d’OpenAI.