Le scénariste et réalisateur compte user de sa grande maîtrise de la narration visuelle pour nous transporter dans l’Inde des années 1940.
Il est l’une des figures clés du paysage flamboyant de Bollywood. Véritable maestro du genre, Sanjay Leela Bhansali a imaginé des œuvres qui ont transcendé les frontières linguistiques et géographiques d’un cinéma parfois enfermé à l’intérieur de cases bien étroites. Après avoir brillé dans les salles obscures avec Padmaavat, Devdas ou encore Guzaarish, le cinéaste s’apprête à faire un retour remarqué sur Netflix avec Heeramandi, les diamants de la cour, première création sérielle de son cru qui lui a valu 14 années de travail.
Rivalités en série
La plateforme décrit son show comme une saga épique pleine de cœur, de pouvoir, de revanche, mais aussi de liberté. L’intrigue se situe au moment de l’Inde pré-indépendante (encore sous domination britannique), et suit trois générations de courtisanes qui vivent au sein du district de Heeramandi à Lahore (désormais au Pakistan). Jadis un marché du diamant florissant, ce lieu est devenu le noyau de la prostitution à l’époque des colonies. Le pouvoir s’y transmet de mère en fille, et les matriarches ont une emprise de taille.
L’une d’entre elles, la sournoise Mallikajaan, règne d’une main de fer, mais son autorité est menacée par la présence de Fareedan, la fille d’une de ses rivales fraîchement décédées. À l’extérieur, la rébellion contre l’armée britannique gronde. Mallikajaan est campée par Manisha Koirala, véritable légende bollywoodienne des années 1990, et sa jeune ennemie est interprétée par Sonakshi Sinha (Lootera, la trilogie Dabbang). Les huit épisodes de la série seront disponibles dès ce 1er mai sur Netflix, et devraient nous offrir ce mélange de beauté visuelle et de profondeur thématique, qui est la marque de fabrique des films de Sanjay Leela Bhansali.
