Cet ouvrage disponible dès aujourd’hui propose de découvrir ce monument de l’animation mondiale à travers un prisme original.
L’année 2024 semble placée sous le signe d’Hayao Miyazaki. Il y a d’abord eu son second Oscar pour Le Garçon et le Héron. À une époque où la CGI est omniprésente dans notre cinéma, cette victoire avait su prouver que l’animation traditionnelle était loin d’avoir rendu son dernier souffle. Elle s’inscrivait dans la continuité, l’année précédente, du Pinocchio en stop motion de Guillermo Del Toro et continuait à démontrer que ces formes d’expressions artistiques aussi anciennes que le cinéma lui-même avaient encore leur place dans notre paysage culturel. Le réalisateur mexicain avait quant à lui présenté ses respects à Miyazaki lorsque le papa de Totoro avait été intronisé, il y a quelques jours, dans la liste des 100 personnes les plus influentes du magazine Time. Et c’est aujourd’hui à travers un bel ouvrage que les éditions Écran Fantastique rendent hommage à la carrière de l’auteur.
L’homme derrière le monstre sacré
C’est le journaliste Steve Naumann qui a décidé de consacrer un livre à ce monument du cinéma. Biberonné à la japanimation depuis son plus jeune âge, celui qui était destiné à devenir le rédacteur en chef d’Animascope découvre Goldorak, Albator et les autres séries importées en France grâce à Récré A2.
Mais c’est en 1992 qu’il découvre les créations des studios Ghibli, et c’est une véritable révélation qui s’offre aux yeux du jeune homme encore lycéen. Et c’est sans doute là ce qui démarque Hayao Miyazaki, le magicien de l’animation japonaise de nombreux autres livres consacrés au cinéaste : le regard intimiste porté par son auteur. Car la passion de Naumann est indissociable de sa vie quotidienne et c’est par cet angle personnel qu’il aborde les œuvres de Miyazaki.
Ainsi, à travers les 18 chapitres consacrés à l’œuvre du créateur du Voyage de Chihiro, nous n’avons pas affaire à une dissection froide et distante de ce qui fait le succès de chacun des films de l’animateur. Au contraire, l’érudition des anecdotes sur la création de ses chefs d’œuvre est indissociable du quotidien d’Hayao Miyazaki, des ferveurs qui l’animent et de ses colères. En étudiant de façon détaillée l’entièreté de la filmographie du réalisateur japonais, Naumann nous propose de tirer un peu le rideau pour dévoiler l’homme derrière l’artiste. Car la poésie de l’un ne serait rien sans la passion de l’autre.
