Le réalisateur a finalement laissé de côté le projet, présenté comme étant son tout dernier long-métrage au cinéma.
Les choses bougent du côté de Quentin Tarantino. Alors que la pré-production de The Movie Critic semblait bien avancée, le site Deadline rapporte que le cinéaste ne réalisera finalement pas le projet, ayant tout simplement « changé d’avis ». L’article précise également certains éléments du film, qui devait se passer dans le même univers que Once Upon a Time… in Hollywood (2019) et faire revenir le personnage de Cliff Booth, joué par Brad Pitt. Tom Cruise était également annoncé au casting, marquant une première collaboration entre l’acteur et le réalisateur.
Ce n’est pas la première fois que Quentin Tarantino annule un film en pleine préparation. En 2014, le scénario des Huit Salopards fuite sur internet. Le cinéaste, déçu de voir son travail sortir dans de mauvaises conditions, annonce alors sa décision de ne pas réaliser le film… avant de se raviser quelques mois plus tard. The Movie Critic est annulé aujourd’hui, mais avec Quentin Tarantino, tout est donc possible.
Un dernier tour et puis s‘en va
Il le répète depuis des années : son dixième film au cinéma sera son dernier projet consacré au 7e art. Quentin Tarantino craint en effet de n’avoir « plus rien à dire » et ne veut pas réaliser des films à un âge avancé.
Cherchant à protéger un héritage filmique exemplaire, il s’est fixé cette limite de dix films, l’obligeant à choisir son dernier projet avec attention. Finalement, The Movie Critic ne lui convenait pas pour mettre un point final à sa carrière.
Au-delà de sa liberté artistique et de ses envies, cette pression vraisemblable autour de ne faire que dix films semble avoir des effets dommageables sur les choix de Quentin Tarantino. À une époque où des Martin Scorsese et Steven Spielberg parviennent à se renouveler et proposent toujours des films marquants et de qualité à un âge très avancé, une bonne partie du public trouvera toujours aussi triste de voir que Quentin Tarantino n’a pas envisagé une troisième voie entre « arrêter » et « continuer, mais faire des mauvais films ».
Dans d’autres circonstances et sans le poids de sa décision, The Movie Critic aurait peut-être vu le jour. Ou pas.
