Critique

Machine : 3 bonnes raisons de voir la série diffusée ce soir sur Arte

11 avril 2024
Par Agathe Renac
“Machine” est diffusé depuis le 11 avril sur Arte.
“Machine” est diffusé depuis le 11 avril sur Arte. ©Arte

Porté par JoeyStarr et Margot Bancilhon, le show qui a reçu le prix de la meilleure série française à Series Mania se dévoile enfin sur Arte.

Pour son casting exceptionnel

La série a été imaginée et pilotée par deux pontes du cinéma français : le scénariste Thomas Bidegain (qui a reçu de nombreux prix, dont deux César pour Un prophète en 2010, et De rouille et d’os, trois ans plus tard) et le réalisateur Fred Grivois (qui a, lui aussi, collaboré avec Jacques Audiard, et qui a développé plusieurs séries, dont Piste noire et Trauma). Elle est portée par un duo explosif, qui fonctionne très bien à l’écran.

À sa tête, Margot Bancilhon, révélée dans le film Five d’Igor Gotesman, et qui a ensuite brillé dans plusieurs séries, dont Criminal: France, Trauma, L’île prisonnière, mais surtout De Grâce, pour laquelle elle a reçu le prix de la meilleure actrice en compétition internationale à Series Mania, en 2023. Interrogée par notre rédaction lors de la dernière édition du festival, elle nous a confié avoir eu un coup de cœur pour ce « personnage de femme forte et solitaire » qu’elle incarne dans Machine.

Elle est accompagnée par le rappeur, producteur et acteur français JoeyStarr, connu pour sa carrière musicale avec Suprême NTM, mais aussi pour ses rôles dans Le Bal des actrices et Polisse qui lui ont valu des nominations aux César. Il a, lui aussi, été séduit par le rôle que lui proposaient les créateurs de la série, expliquant qu’il a « toujours aimé les héros seuls contre tous, à contre-courant… Ce genre de grain de sable qui fait dérailler la machine. » Ces têtes d’affiche sont accompagnées d’acteurs tout aussi talentueux, dont Guillaume Labbé (Escort Boys, Plan cœur), Michaël Abiteboul (Les crevettes pailletées), ou encore Anne Benoit (Je vous souhaite d’être follement aimée).

Pour son intrigue étonnante

« Quand j’ai survolé le pitch de départ et que j’ai vu “kung-fu”, “marxisme”, “cyclisme” et “syndicalisme”, je me suis dit que ce projet était curieux », nous a révélé JoeyStarr, lors de notre entretien. Il faut dire que Machine est un véritable ovni télévisuel. Le show suit l’histoire d’une jeune femme qui se réfugie dans sa ville natale pour échapper aux services secrets de l’armée, qui sont à sa recherche. Embauchée en tant qu’intérimaire dans une usine de fabrication de produits électroménagers, elle se retrouve au cœur d’un conflit social pour lequel elle va (littéralement) se battre.

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D’une nature très réservée et sauvage, elle va peu à peu se lier d’amitié avec son collègue JP, un ancien toxico, cycliste engagé et grand fidèle de Karl Marx, qui est à la tête de ce mouvement révolutionnaire. Avec son histoire éclectique, ce show peut aussi bien plaire aux fans de baston, de récits autour des luttes sociales, comme aux adeptes de séries qui parlent de l’intime et des traumatismes. Son intrigue lui a d’ailleurs valu le prix de la meilleure série de la compétition française du festival Series Mania 2024.

Pour ses scènes d’action

Grands adeptes de films d’action, les créateurs de la série souhaitaient se frotter à ce genre particulier et prouver que les Français pouvaient, eux aussi, proposer des productions marquantes. Cet exercice a séduit JoeyStarr, qui voulait « se frotter à ce registre depuis longtemps ». Machine n’a pas à rougir de ses consœurs américaines, et propose des scènes explosives, bien rythmées et parfaitement exécutées.

Elle les doit surtout à Margot Bancilhon, impressionnante dans son rôle, et dont la tenue rappelle immanquablement celles de Kill Bill et du Jeu de la mort. De plus, l’actrice a tenu à réaliser elle-même toutes ses cascades – et il y en a beaucoup. Une volonté qui lui a demandé une préparation physique soutenue.

©Arte

Six mois avant le tournage, elle a entamé un entraînement intensif, trois fois par semaine, avec un coach sportif pour renforcer ses muscles. « Je sortais de De Grâce, dans lequel j’incarnais un personnage très maigre, et je me suis dit que je devais être plausible dans ce rôle d’ancienne militaire pour Machine », nous expliquait-elle avec détermination.

Elle a ensuite suivi une semaine de formation cascade, durant laquelle elle a appris à sauter et chuter, puis suivi des cours « de chorégraphie et de baston » durant sept jours. Son travail a payé, et offre à la série une crédibilité bienvenue. Dynamique, intelligente et marquante, cette nouvelle production d’Arte est à binger de toute urgence.

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Article rédigé par
Agathe Renac
Agathe Renac
Journaliste
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