Cinq ans après Midsommar d’Ari Aster, le folklore suédois essaime. Disponible dès aujourd’hui sur la plateforme, Midsummer Night titille notre intérêt.
Que la team trouillarde se rassure : il ne sera ici pas question de rites païens qui tournent au drame, mais bien d’un repas de famille qui ne va pas se passer comme prévu. Midsummer Night, c’est une mini-série solaire en cinq épisodes de 30 minutes qui joue sur son rythme ciselé et son casting pour séduire.
Un secret pour les rassembler tous
Toute l’histoire tourne autour d’un secret. Un pansement qui doit être arraché, et que les époux Carina (Pernilla August — la maman de Anakin dans Star Wars I : La menace fantôme !) et Johannes (Dennis Storhoi) ont décidé de retirer, ce soir-là, lors des célébrations traditionnelles du solstice d’été.
Naviguant entre drame et comédie situationnelle, Midsummer Night rappelle autant l’incroyable Succession que Juste la fin du monde dans son rapport aux quelques mots qu’il est parfois difficile de prononcer.
On apprécie particulièrement le format du show créé par Per-Olav Sørensen, aussi concis qu’efficace pour créer la tension et, surtout, la maintenir. Après tout, comme ses protagonistes, le secret ne pourra être tenu très longtemps.
Pourquoi le solstice d’été fascine autant ?
Si Midsommar nous a appris quelque chose en 2019, c’est que le soleil et les champs fleuris n’allègent rien à l’effroi de scènes horrifiques. Midsummer Night essaie aujourd’hui de contredire le chanteur : peut-être que la misère, finalement, n’est pas moins pénible au soleil.
Explorant le thème de la famille et aussi la jalousie à laquelle on n’échappe pas lorsqu’on constate les succès des uns et des autres, la série imaginée en Norvège pourrait bien se tailler une place de choix dans les coups de cœur de l’année… si tant est que le fond du secret est aussi insoutenable que le laissent imaginer le couple à son origine.
Midsummer Night, 5 épisodes de 30 minutes, disponible dès maintenant sur Netflix.