Considérée par bon nombre des admirateurs du grand détective comme l’une des meilleures adaptations de ses aventures, cette série emblématique des années 2010 arrive sur Netflix.
3 Un casting de marque
L’un des nombreux atouts de cette série réside dans son duo principal. Pas facile pourtant de briller dans les rôles de Sherlock Holmes et du Docteur Watson, lorsque l’on sait que les aventures des deux héros d’Arthur Conan Doyle ont eu droit à plus de 250 adaptations au fil des années. Il s’agit des héros romanesques les plus portés à l’écran avec le vampire transylvanien qui hante les pages du Dracula de Bram Stoker. Avant la diffusion de la série en 2010, le détective britannique avait déjà été interprété par des acteurs aussi talentueux que Basil Rathbone, Peter Cushing, Christopher Lee, Jeremy Brett ou encore Robert Downey Jr.
C’était donc un défi de taille qui attendait Benedict Cumberbatch lorsqu’il a décidé d’endosser le peignoir de Sherlock. Il est toutefois parvenu à le relever avec brio en mettant l’accent sur la froideur calculatrice du personnage. L’alchimie unique entre lui et Martin Freeman hisse facilement cette adaptation parmi les meilleures de l’œuvre de Conan Doyle.
En effet, si bien des scénaristes ont fait l’erreur de réduire le bon docteur à un simple faire-valoir, les scénaristes et le comédien ont compris qu’il valait bien mieux que ça. Watson n’est pas seulement le point d’entrée des spectateurs dans l’univers macabre de son comparse, mais aussi le seul ancrage de ce dernier dans une humanité dont il a la fâcheuse tendance à se détacher. Et le reste du casting n’est pas en reste avec la révélation d’Andrew Scott dans le rôle de Moriarty ou encore Lara Pulver, inoubliable en Irene Adler.
2 Du Tardis au 221B Baker Street
Derrière cette série de la BBC se cachent deux créateurs : Steven Moffat et Mark Gatiss. Le second apparaît dans la série dans le rôle de Mycroft, le frère de Sherlock. Révélé par la sitcom acide Le Club des Gentlemen en 1999, Gatiss est également connu pour son attrait pour l’horreur et le gothique. Il est responsable de plusieurs documentaires de grande qualité sur le genre, ainsi que pour ses contes fantomatiques de Noël pour la BBC. Il a également interprété quatre personnages différents dans Doctor Who, série pour laquelle il a écrit de nombreux épisodes.
Son collègue et ami, Steven Moffat avait quant à lui commencé son travail sur la série culte en la parodiant pour le Téléthon anglais avec le court-métrage comique Doctor Who – The Curse of Fatal Death. Le Docteur y était tour à tour interprété par Rowan Atkinson (Mr Bean, La Vipère noire), Jim Broadbent (le professeur Slughorn des films Harry Potter) ou encore Hugh Grant. Lorsque la série est revenue en 2005, Moffat en est devenu l’un des scénaristes les plus célébrés avant d’en devenir le showrunner avec l’arrivée de Matt Smith dans le rôle du Docteur, en 2010. Depuis, Moffat et Gatiss ont adapté Dracula pour Netflix (en partenariat, toujours, avec la BBC) avant de travailler ensemble sur une pièce de théâtre en 2022.
1 Un Sherlock remis au goût du jour
C’est à un véritable numéro de funambule que se sont livré les deux créateurs de Sherlock. En effet, en transposant ses aventures à notre époque, il fallait à la fois réussir à extraire ce qui faisait l’essence même des récits originaux tout en les actualisant.
Si beaucoup seraient tombés dans le vide, les deux auteurs sont parvenus à donner l’impression que le docteur et le détective pouvaient parcourir les rues de Londres au début des années 2010. La série est vite devenue un événement international. Difficile, avant la diffusion de la troisième saison, de passer à côté des #moriartywasreal et autres #ibelieveinsherlockholmes sur les réseaux sociaux.
Et si la série de Mofatt et Gatiss a inspiré d’autres adaptations modernes (telles qu’Elementary), il ne s’agit toutefois pas des premières aventures de Sherlock Holmes à se dérouler à l’époque de leur tournage. Nous avons souvent tendance à l’oublier, mais la série de films cultes avec Basil Rathbone et Nigel Bruce ne se déroule pas à l’ère victorienne, mais durant la Seconde Guerre mondiale. Une dernière inspiration, plus surprenante, souvent citée par Gatiss et Moffat : La Vie privée de Sherlock Holmes. Cette comédie mélancolique de I. A. L. Diamond et Billy Wilder avait su, elle aussi, osciller avec brio entre l’irrévérence et l’hommage à l’œuvre incontournable d’Arthur Conan Doyle.