La nouvelle production de la plateforme aux grandes oreilles nous plonge dans l’Angleterre du XVIIIe siècle. On y fait la rencontre de Nell, une jeune femme intrépide et maligne qui devient, malgré elle, la plus célèbre des bandits de son époque. À quelques heures de sa diffusion, les acteurs Joely Richardson (The Gentlemen), Enyi Okoronkwo (The Lazarus Project) et Frank Dillane (Fear the Walking Dead) nous font entrer dans les coulisses de cette série étonnante.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce projet ?
Frank Dillane : J’avais adoré la série Cardinal Burns de Ben Taylor, et j’étais très excité à l’idée de me lancer dans un projet porté par ce même réalisateur. J’ai aussi été séduit par l’histoire et le côté fantastique de Nell Rebelle. Cette aventure me semblait vraiment très fun.
Enyi Okoronkwo : Ben a aussi réalisé Catastrophe, qui est l’une des meilleures séries du XXIe siècle. Bon, je n’ai pas vu tout ce qui s’est fait durant ces deux dernières décennies, mais c’est une vraie pépite ! Je l’aime tellement. C’était donc un honneur de pouvoir travailler avec un réalisateur que j’adore.
Joely Richardson : Ce qui m’a convaincue, c’est la présence de Disney et de la scénariste et réalisatrice Sally Wainwright (Happy Valley). Mon personnage n’arrive qu’au quatrième épisode, mais j’ai tout de suite été séduite par cette femme très extravagante. J’ai aussi pu travailler avec des personnes extraordinaires, dont l’actrice principale, Louisa Harland, et ces personnes complètement folles [elle désigne Frank Dillane et Enyi Okoronkwo en riant, ndlr]. Dès le premier jour, j’ai réalisé que Franck avait une manière bien à lui de travailler… (rires)
F. D. : Mais on a beaucoup ri !
J. R. : Oui, c’était très challengeant, mais les défis sont toujours excitants !
Qu’est-ce qui vous a touché dans vos personnages ?
E. O. : J’adore la façon d’aimer – même d’une manière platonique – et la profonde curiosité de Rasselas. Je pense que je me reconnais en lui, dans son côté enfantin.
J. R. : J’aime beaucoup le caractère extravagant d’Eularia Moggerhangeret. Elle se fout de tout et de tout le monde – mis à part son amant, pour lequel elle a une obsession. J’ai adoré incarner ce rôle et donner toutes ces répliques amusantes.
F. D. : C’était très drôle d’interpréter un personnage qui a un alter ego. C’est comme s’il fallait jouer deux rôles à la fois. Charles Devereux a une sorte de vie secrète, il prétend être une autre personne en permanence.
Quels sont vos meilleurs et pires souvenirs de tournage ?
E. O. : Mon meilleur souvenir de tournage, c’est la première fois que j’ai joué avec Franck. Nous ne parvenions pas à terminer la séquence, parce que nous ne pouvions pas nous arrêter de rire. Tu te rappelles ? C’est la scène où tu danses au début, avec les fleurs !
F. D. : Mais oui ! Et Lisa devait manger cette pomme à chaque prise et on n’arrêtait pas de rigoler (rires). C’est difficile de trouver le juste milieu dans ce travail : vous voulez bosser sérieusement, mais ne pas vous prendre trop au sérieux pour autant. Je pense que ce jour-là, j’ai justement arrêté de me prendre trop au sérieux ! Nous avons passé un moment tellement drôle, mais quand je vois la scène finale, je réalise qu’il y a énormément de cut dans le montage (rires). En revanche, je n’ai pas de pire souvenir de tournage en tête.
J. R. : Moi, j’en ai un ! Nous tournions dans une sorte de cave, mais ma coiffure était très imposante, c’était la canicule, j’avais probablement huit couches de vêtements sur moi, je portais un chien dans les bras, et il y avait des bougies tout autour de moi. Je me disais : “Si je fais un faux mouvement, je vais prendre feu.” Tout ceci se déroulait juste avant mon entrée, pour une scène de quatre pages et demie. Les caméras ne tournaient pas encore, donc les spectateurs ne le voient même pas à l’écran !
Mon meilleur souvenir est aussi lors de cette canicule. C’était la fin de la série, j’étais un peu sous pression et nous étions dans cette maison d’édition. Je devais faire un discours, j’étais ridicule. Puis j’ai regardé autour de moi et j’ai réalisé que j’étais la plus vieille, et de loin. J’ai vu tous ces beaux visages rayonnants qui m’entouraient et qui me soutenaient. On était tous sur la même longueur d’onde. On pense souvent que les acteurs se jugent les uns les autres, mais ce n’est pas du tout mon avis. Neuf fois sur dix, c’est le contraire.
F. D. : Je pense que l’un de mes meilleurs souvenirs concerne une scène avec Louisa. Je ne peux pas en dire plus pour ne pas vous spoiler, mais le décor était splendide, les acteurs portaient des perruques et un maquillage incroyable. Ils buvaient le thé, et j’avais l’impression d’être plongé dans ce genre de drame d’époque typiquement anglais – qui explore aussi le genre surnaturel. C’était vraiment drôle.
