Diffusée depuis le 1ᵉʳ mars sur la plateforme de streaming, cette création originale en huit épisodes a tout pour créer l’événement. La preuve par trois.
Un casting d’exception
Cinq ans après avoir piloté la série Kepler(s), Yoann Legave et Jean-Yves Arnaud se retrouvent pour une nouvelle collaboration explosive. Avec Furies, le duo de cinéastes a souhaité s’engouffrer dans les méandres de la pègre parisienne. On y découvre une Marina Foïs sévère et violente, aux antipodes des rôles qu’elle a pu jouer avec Les Robins des Bois.
L’actrice nous surprend en incarnant la « Furie », une tueuse chargée de faire régner la paix entre les six familles à la tête du crime organisé de la capitale. Avec ce changement de registre, la comédienne nous prouve une fois de plus ses capacités à s’adapter à toutes les situations, avec brio.
Son personnage croise le chemin de Lyna (interprétée par Lina El Arabi, connue pour son rôle d’Aïda dans Family Business), une jeune femme déterminée à venger la mort de son père. Aussi courageuse que son aînée, cette dernière n’hésite pas à flirter avec l’illégalité pour aller au bout de son enquête.
Rafraîchissant, pétillant et audacieux, ce duo féminin fonctionne à merveille, et nous embarque dans ses aventures périlleuses. La série peut aussi compter sur des comédiens et des comédiennes tout aussi talentueux, avec notamment Mathieu Kassovitz (Le Bureau des Légendes), Jérémy Nadeau (Cœurs Noirs), Sandor Funtek (Suprêmes), Steve Tientcheu (Bâtiment 5), Eye Haïdara (Le sens de la fête) et Quentin Faure (Les invisibles).
Un John Wick à la française
Keanu Reeves, Jason Statham, Tom Cruise… Les Américains ont le don pour imaginer des films d’action efficaces et impétueux. Cependant, les Frenchies n’ont pas dit leur dernier mot. En développant des séries comme Pax Massilia, Braqueur, ou encore Furies, Netflix est bien décidé à prouver que les Français ont tous les atouts pour devenir de sérieux concurrents.
Cette nouvelle production nous propose des scènes maîtrisées et mouvementées, et n’hésite pas à nous montrer de la violence, aussi bien physique que psychologique. Avec son rythme effréné, le show se dévore en quelques heures et ne connaît aucune longueur. On enchaîne les huit épisodes avec attention, complètement transportés par l’histoire qu’ils nous racontent.
Interrogée par Télé 7 jours, Marina Foïs explique que l’équipe a suivi un programme sportif important pour assurer ces séquences complexes et parfaitement exécutées : « Nous avons eu une période de deux ou trois mois pendant lesquels nous avions quatre heures d’entrainement physique pour les cascades plus une heure de muscu ou de yoga ». Des efforts qui payent à l’écran, et participent à cette immersion totale dans le monde de la pègre.
Un mélange des genres décalé et surprenant
Furies est une très bonne série d’action, mais elle flirte aussi avec d’autres genres. Malgré certaines scènes violentes et dramatiques, le show ose l’humour – et ça marche. Que ce soit par leur cynisme, leur naïveté ou leur caractère extrême, les personnages nous font (beaucoup) rire, du premier au dernier épisode.
Ici, les punchlines fusent aussi vite que les balles. Si le « Namasté, connard » lancé par Lina El Arabi et Marina Foïs est très efficace, la dynamique du duo masculin composé par Jérémy Nadeau et Sandor Funtek est aussi le gage de scènes mémorables et vraiment drôles.
La série s’autorise des intrigues secondaires dignes d’une comédie romantique, mais ce triangle amoureux n’est pas superflu. Il nous offre des moments de respiration bienvenus et contribue même au cheminement de l’intrigue. Le show parvient ainsi à trouver un juste équilibre entre l’action, la comédie, et le drame (en nous parlant de deuil, de vengeance, et de famille dysfonctionnelle).
Avec sa palette d’acteurs et d’actrices de talent, ses scènes d’action et son ton décalé, la série a fait taire nos a priori en une poignée de minutes. Nul doute qu’elle créera l’événement dès son arrivée sur la plateforme, ce 1ᵉʳ mars.
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