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Tetris : un Américain de 13 ans est le premier à finir le jeu

05 janvier 2024
Par Pierre Crochart
Tetris : un Américain de 13 ans est le premier à finir le jeu
© Sam Aronov/Shutterstock.com

Wills Gibson, un adolescent américain, débute l’année sous les projecteurs grâce à son exploit.

Tetris reste l’un des jeux vidéo les plus populaires au monde. Déchaînant les passions, au point d’en inspirer une adaptation cinématographique sur Apple TV+, le jeu de casse-tête obsède, notamment en sa qualité de jeu virtuellement interminable. Du moins, c’est ce que l’on pensait jusqu’à aujourd’hui.

Une première mondiale

C’est une belle histoire comme les États-Unis en ont le secret. Will Gibson, 13 ans, lunettes épaisses posées sur le nez et mine concentrée, se filme en train de jouer à Tetris. Puis, au terme de 38 minutes d’effort, et après avoir atteint le niveau 157, la délivrance : le « kill screen » apparaît ; l’adolescent exulte. Acteur de la scène compétitive Tetris depuis 2021, il est le premier à atteindre ce que l’on considère être la fin du jeu sans avoir recours à des outils externes.

En effet, Tetris n’a pas été conçu pour être terminé. En revanche, dès lors qu’un joueur ou une joueuse atteint un niveau trop avancé, le jeu arrive au bout de ses capacités et se fige tout simplement, ne laissant plus apparaître qu’un écran noir. Le kill screen.

« C’est quelque chose que tout le monde pensait impossible jusqu’à il y a quelques années », commente Vince Clemente, président du championnat du monde de Tetris dans les colonnes du New York Times. Maya Rogers, la directrice générale de Tetris, a quant à elle adressé ses félicitations à Will Gibson, qui se fait appeler Blue Scuti sur Internet : « Félicitations à Blue Scuti pour cet exploit extraordinaire, qui défie toutes les limites préconçues de ce jeu légendaire. »

Comment ont évolué les différentes techniques de maîtrise de Tetris ?

Pour parvenir à cet exploit, Blue Scuti a utilisé, comme bien d’autres ces dernières années, la technique dite du « rolling ». Cette méthode se base sur une utilisation novatrice de la manette de la Nintendo NES et permet d’utiliser l’index, le majeur et l’annulaire de façon cyclique pour augmenter sensiblement la fréquence de pression sur les touches, rendant de fait l’utilisateur ou l’utilisatrice plus agile. La manette devient comme un instrument de musique sur lequel on appuie en rythme pour déplacer et ranger les tetriminos.

Avant l’adoption massive du « rolling », une autre technique était très populaire au sein de la communauté, « l’hypertapping ». Son nom vend la mèche : il s’agit de taper frénétiquement sur les touches de la manette (de NES, toujours) pour atteindre des vitesses de rotation et de déplacement très élevées. Cependant, la méthode requiert une dextérité importante et une endurance musculaire infaillible.

D’autres techniques plus anciennes ont émaillé la vie de la scène compétitive Tetris comme le T-Spin, le Back-to-Back ou le DAS (Delayed Auto Shift). Autant de méthodes qui, pour la plupart, ne fonctionnent que sur la version originale du jeu sur NES. Les versions plus modernes du jeu (comme Tetris 99) de puzzle disposant déjà de techniques intégrées comme le soft drop ou le hard drop pour faciliter la vie des joueurs et des joueuses.

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Article rédigé par
Pierre Crochart
Pierre Crochart
Journaliste
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