Avec Les Griffes du Gévaudan, Sylvain Runberg et Jean-Charles Poupard s’emparent du célèbre mythe et livrent leur propre regard sur cette légende nationale toujours aussi fascinante.
Une nouvelle itération du mythe de la Bête du Gévaudan sort en bande dessinée ce 10 janvier 2024 aux éditions Glénat sous le titre Les Griffes du Gévaudan.
Écrit par Sylvain Runberg et dessiné par Jean-Charles Poupard, l’album pose son action en 1765, alors que François Antoine, Missionné par le roi, arrive dans le Gévaudan avec son fils pour enquêter sur une série de morts. La région fait face à des dizaines de victimes depuis plus d’un an, que l’Église met sur le compte d’une bête féroce envoyée par le Diable.
Entre les superstitions, les croyances et la violence des corps retrouvés, François Antoine se lance dans un des plus grands mystères de l’histoire.
Un mythe à la française
Si l’origine de la bête du Gévaudan a désormais plusieurs explications plausibles, il demeure toujours autour de cette légende une aura mystérieuse, lorgnant vers la lycanthropie ou le surnaturel, propre à alimenter les fictions et les récits, et dont la culture se sert allègrement.
Le film culte Le Pacte des Loups (2001) de Christophe Gans demeure le meilleur exemple et arrive à créer sa propre mythologie autour du mythe. Parmi les projets évoqués, Alexandre Astier voulait également écrire et réaliser un film ambitieux sur la Bête du Gévaudan, mais le long-métrage semble être au point mort.
Les Griffes du Gévaudan débute un diptyque consacré à la légende de la « Malbête », et allie enquête et horreur pour servir un propos toujours aussi fascinant, alimenté par des siècles d’imagination et par son propre folklore.
Les planches présentent un style graphique à la fois dense et simple, en mesure de jouer avec les représentations de l’époque et le fantasme artistique toujours aussi intéressant quand il s’agit de la Bête du Gévaudan.