Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, cherche à protéger les adolescents des dangers en ligne.
Les adolescents britanniques pourraient bientôt faire face à de nouvelles restrictions concernant l’utilisation des réseaux sociaux. Le gouvernement du Premier ministre Rishi Sunak envisage en effet de limiter l’accès à ces plateformes pour les moins de 16 ans, a rapporté Bloomberg. Souhaitant les protéger des dangers sur Internet, il pourrait ainsi prendre d’autres mesures qui s’ajouteront à la loi sur la sécurité en ligne, adoptée en septembre. Ce règlement oblige les réseaux sociaux à protéger les enfants des contenus préjudiciables sous peine d’amendes pouvant atteindre 10% du chiffre d’affaires mondial d’une entreprise.
Une potentielle interdiction pour les moins de 16 ans
Le gouvernement envisagerait de lancer une consultation dès janvier prochain afin d’explorer les risques auxquels les adolescents sont exposés sur ces plateformes. D’après certaines sources de l’agence de presse, une interdiction d’utilisation pour les moins de 16 ans, ainsi qu’un contrôle parental amélioré seraient à l’étude. Un porte-parole du gouvernement a cependant minimisé cette perspective jeudi dernier. « Nous cherchons des moyens de responsabiliser les parents plutôt que de sévir contre quoi que ce soit en particulier », a-t-il déclaré.
« Nous avons constaté qu’il y avait des lacunes dans la recherche, nous allons donc examiner les recherches supplémentaires qui doivent être menées à ce sujet, mais rien n’est encore approuvé par les ministres », a-t-il poursuivi. En attendant, la National Crime Agency (NCA) a conseillé aux parents d’interdire à leurs enfants d’utiliser Facebook après l’arrivée du chiffrement des messages sur Messenger. Concrètement, cela signifie que Meta, la maison mère de ces plateformes, ne peut plus voir les messages échangés entre les utilisateurs. La NCA estime que cela rendra plus difficile l’arrestation de pédophiles.
Face à ce danger, le ministre de l’Éducation, Damian Hinds, a appelé l’entreprise à « revenir sur sa décision ». « Il ne s’agit pas de protéger la vie privée des gens, a-t-il déclaré à Times Radio. Il s’agit en réalité d’une question de capacité à intercepter et, en fin de compte, à enquêter et à traduire en justice les personnes qui se livrent à des abus sur enfants ».
