Electronic Arts pourrait permettre aux joueurs de devenir les héros des titres vidéoludiques. On fait le point sur cette nouveauté révolutionnaire.
Les dépôts de brevets des constructeurs et éditeurs sont particulièrement scrutés, afin d’y déceler l’avenir du média. Celui-ci, révélé par le site VeryAliGaming, fait beaucoup parler. En effet, il promet de transposer la voix du joueur au sein des titres de l’éditeur. S’appuyant sur une technologie capable d’enregistrer la voix puis de la synthétiser, le brevet ne s’arrête pas à cette seule fonction.
Chacun pourra moduler sa voix avec divers effets, à même d’ajouter une signature sonore particulière, robotique, plus grave ou plus aiguë. Et pourquoi pas de prendre la voix iconique de Dark Vador, celle de l’acteur James Earl Jones (remplacé désormais par une IA). En parallèle, la tonalité et le jeu seront également pris en compte, permettant d’explorer une palette d’émotions. La promesse de passer de simples joueurs à doubleurs, en somme.
Explorer une nouvelle voix
Autre possibilité étonnante : celle de réécrire les dialogues à sa guise. Il parait évident que l’éditeur limitera les possibilités en évinçant vulgarité et propos sujets à controverse, une nécessité complexe à assurer dans les faits. D’autant qu’il faudra le faire dans plusieurs langues.
Les limites de cette technologie sont déjà largement évoquées sur les réseaux sociaux, qui accueillent la nouvelle avec des réactions mitigées. La première réside dans la préférence des joueurs d’entendre un acteur connu plutôt que leur propre voix, avec laquelle chacun entretient des rapports plus ou moins bons.
Des voix qui s’élèvent déjà
Les autres sont frappés du sceau de la méfiance. L’intelligence artificielle qui dépossède souvent les ayants droit soulève la question de la réutilisation potentielle de vos enregistrements, mais surtout de votre voix. L’utilisation potentielle de votre signature vocale comme identification sécurisée prendrait du plomb dans l’aile. Par ailleurs, les acteurs de doublage devraient accueillir la nouvelle fraîchement.
Enfin, on imagine mal certains titres basés sur des licences clé, comme le dernier Star Wars Jedi Survivor, permettre de telles pratiques. En revanche, on aimerait bien s’y essayer sur un titre comme EA FC 24, afin de proposer des commentaires sportifs aussi originaux que partisans. Défendre son club et ses joueurs en moquant ses adversaires, en voilà un beau progrès à venir.