Loin de n’être qu’une déclinaison sérielle bête et méchante des films de monstres, Monarch offre un spectacle de qualité, en bonne compagnie.
Sortie ce 17 novembre sur Apple TV+, Monarch, Legacy of Monsters a comme vedette le fameux Godzilla, père de toute une génération de créatures gigantesque dans l’imaginaire japonais, depuis 1954. Les déclinaisons inspirées du mythe ont été nombreuses, notamment dans le monde des mangas avec Kaiju n°8 (bientôt adapté en anime) et au cinéma avec Pacific Rim. Le grand retour de Godzilla dans les salles a été à l’origine d’un MonsterVerse, dans la veine du fameux MCU de Marvel.
Un univers étendu démarré avec le Godzilla de Gareth Edwards (2014), puis les films Kong: Skull Island (2017), Godzilla 2 Roi des monstres (2019), Godzilla vs Kong (2021) ou encore le futur Godzilla x Kong: The New Empire (2024). Pourtant, ces nombreuses et terrifiantes aberrations ne sont pas les stars de la série.
Deux « monstres » à l’écran
Le récit de Monarch: Legacy of Monsters se focalise quant à lui sur ses personnages, famille désunie qui cherche à se recomposer, lancée sur les traces d’un père à la double vie. L’occasion pour les spectateurs d’alterner des phases contemporaines avec Kurt Russell (New York 1997, Les Gardiens de la Galaxie vol. 2), et d’autres dans les années 1950 avec son fils Wyatt.
Au casting, on retrouve également un autre « monstre », John Goodman (Roseanne, The Big Lebowski), et des comédiens venus de tous horizons, entre Anna Sawai (Pachinko) et Kiersey Clemons (Dope, The Flash). L’intrigue tourne autour de l’organisation opaque Monarch, liée à Godzilla et aux fameux Kaijus.
Des géants (très) discrets
Le parti pris, tenu durant les dix épisodes, fonctionne, avec des humains qui démêlent une partie des intrigues nées dans les films précédents. Budget oblige, les monstres, eux, ne se montrent qu’en peu d’occasions, mais en font immédiatement des pics d’intensité dans le show.
Assez malins, le scénario entre passé et présent, le suspens et ce statut de préquelle font de la série une porte d’entrée propice au nouveau public du MonsterVerse, tout en dévoilant quelques secrets aux habitués.