Eiji Aonuma, figure incontournable du jeu vidéo et de Nintendo, a obtenu la prestigieuse distinction décernée par le ministère de la Culture.
L’occasion offerte par la Paris Game Week d’officialiser cette belle nouvelle était immanquable. La ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, a profité du salon parisien pour annoncer la nomination d’Eiji Aonuma, producteur de longue date de la série de jeux Zelda, au rang de Chevalier de l’ordre Arts et des Lettres.
Le créateur, véritable pilier au sein du géant Nintendo, a connu deux larges succès avec les récentes itérations qu’il a supervisées, Zelda Breath of the Wild et Zelda Tears of the Kingdom. Ce dernier a battu des records de ventes, et peut même prétendre au titre de jeu de l’année, pourtant très disputé. Ne reste plus qu’à trouver une date pour la cérémonie officielle au ministère, pas encore arrêtée.
Un père adoptif de luxe
Il convient de préciser que, contrairement à l’idée reçue qu’en a souvent le grand public, Eiji Aonuma n’est pas le créateur des aventures de Link et de sa chère princesse. Ce sont bien Shigeru Miyamoto (Mario) et Takashi Tezuka (Animal Crossing) qui avaient imaginé le premier The Legend of Zelda sur la NES de Nintendo en 1986.
Depuis son entrée chez le géant japonais en 1991, Aonuma a pris du galon au fur et à mesure du déploiement de la saga hyrulienne, principalement impliqué sur les premiers épisodes 3D tels qu’Ocarina of Time et Majora’s Mask, avant de prendre la direction de la célèbre franchise et la faire perdurer en la réinventant sans cesse.
Des chevaliers toujours plus nombreux
Si cette distinction honore, au-delà du génie créateur qu’est Aonuma, l’ensemble du jeu vidéo, il faut se souvenir que cette marque de reconnaissance pour le média trouve ses débuts en mars 2006. Cette année-là, trois personnalités étaient nommées chevaliers, et pas des moindres.
Parmi elles, on retrouvait Shigeru Miyamoto, le papa de Mario, ayant fort logiquement devancé son compatriote. Mais aussi deux Français, Michel Ancel (Rayman) et Frédérick Raynal (Alone in the Dark), en faisant les témoins d’une petite révolution institutionnelle. De quoi réjouir le monde vidéoludique, plus que jamais partie prenante de la culture.
