Ce recrutement de personnes hautement qualifiées se fera sur une période de cinq ans, afin de construire ce monde virtuel où les interactions sociales se feront en ligne.
Facebook mise sur l’Europe pour bâtir la « plateforme informatique du futur ». Le géant américain a annoncé le recrutement de 10 000 personnes hautement qualifiées dans l’Union européenne (UE) au cours des cinq prochaines années dans un communiqué le 17 octobre. « Alors que nous commençons à donner vie au metaverse, le besoin d’ingénieurs hautement spécialisés est l’une des priorités les plus urgentes de Facebook. » Dévoilé cet été par Mark Zuckerberg, le PDG du réseau social, le metaverse est un monde virtuel accessible grâce aux réalités virtuelle et augmentée, et offrant de « nouvelles opportunités créatives, sociales et économiques ».
Estimant que les entreprises européennes sont à la pointe de plusieurs domaines, le géant compte sur elles pour façonner ce concept dès le départ. Il a d’ailleurs déjà investi dans l’UE, avec l’ouverture du Facebook Artificial Intelligence Research (FAIR) à Paris en 2015. Ce laboratoire de recherche en intelligence artificielle travaille sur des projets comme le traitement automatique du langage ou la reconnaissance d’images.
Facebook et les nouvelles règles d’Internet de l’Union européenne
Pour Facebook, l’Europe n’est pas seulement importante pour ses talents technologiques, mais aussi par rapport aux nouvelles législations qu’elle prévoit de mettre en place concernant Internet. « Les décideurs politiques européens ouvrent la voie en aidant à intégrer les valeurs européennes telles que la liberté d’expression, la vie privée, la transparence et les droits des individus dans le fonctionnement quotidien d’Internet », explique l’entreprise dans son communiqué. Des valeurs qu’elle déclare partager et pour le respect desquelles elle estime avoir pris des mesures.
Deux règlements concernant les services (Digital Services Act) et marchés (Digital Markets Act) numériques développés par la Commission européenne devraient en effet être adoptés début 2022. Cette dernière va également présenter une proposition en novembre prochain afin d’imposer la transparence par rapport à la publicité politique sur les réseaux sociaux. L’annonce de Facebook intervient dans un contexte tendu, alors que la firme essaie de redorer son blason après les révélations de Frances Haugen.