Les fonctions les plus classiques de l’éclairage connecté sont désormais bien connues : pilotage à distance ou à la voix, automatisation calée sur les horaires de la maisonnée, simulation de présence… Mais de nouvelles fonctionnalités se font jour.
Les Français sont mitigés face à l’éclairage connecté. En effet, selon une étude réalisée par IPSOS pour Signify (ex-Philips Lighting), si en plus des 17% déjà équipés, 23% montrent de l’intérêt pour les solutions d’éclairage connecté, 51% se déclarent réfractaires à leur adoption. Pour ceux qui sont favorables à ces technologies, les bénéfices les plus cités sont la régulation de la consommation d’énergie, suivie de près par l’automatisation.
Des éclairages totalement automatisés, sans détecteur de mouvement
Justement, la technologie SpaceSense récemment dévoilée par WiZ – pour l’instant exclusive – fait la part belle à l’automatisation des éclairages. Elle s’appuie sur les ondes wifi pour détecter les mouvements afin de déclencher l’allumage ou l’extinction des lumières, automatiquement, quand on entre ou quand on sort d’une pièce. Le tout sans nécessiter aucune intervention des habitants ni aucun câblage ou accessoire supplémentaire. L’automatisation va ainsi plus loin qu’une programmation de scénarios sur une application, puisqu’elle s’effectue en temps réel, en réaction à la présence des membres du foyer.
Pour en profiter, il faut avoir installé au moins deux lampes connectées compatibles dans la pièce, qui doivent être espacées d’au moins 2 mètres. Il peut s’agir d’ampoules, de bandeaux de Leds, de luminaires… La marque précise que tous les appareils d’éclairage WiZ et Connected par WiZ récents équipés d’une double puce wifi + Bluetooth sont compatibles. Ensuite, il suffit d’activer cette fonctionnalité dans l’application. En outre, il est possible de régler la sensibilité de la détection pour que l’éclairage ne soit pas déclenché par le passage d’animaux domestiques, par exemple, et de choisir le mode d’éclairage.
Pour ceux qui s’en inquiéteraient, cette technologie n’engendre pas d’ondes supplémentaires. Elle exploite les ondes wifi déjà présentes dans le logement. Pour l’expliquer de manière simplifiée, elle détecte les changements liés à la présence d’une personne sur le trajet des ondes plutôt que le mouvement – ce qui évite d’ailleurs qu’on se retrouve dans le noir si on s’allonge par exemple sur son canapé pour écouter de la musique.
Si SpaceSense apporte du confort et facilite la gestion des éclairages quand on est présent, WiZ présente également cette technologie comme une nouvelle manière de surveiller son logement lorsque l’on s’absente.
Des éclairages qui s’adaptent au rythme biologique
L’éclairage a aussi des incidences sur la santé et le bien-être. Ses effets sur le sommeil, l’humeur, la concentration… sont désormais bien connus. L’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), notamment, a publié de nombreuses études sur le sujet.
Une lumière blanche et intense, plus froide, dynamisante, favorise le travail et la concentration, mais peut en revanche perturber le sommeil. Tandis qu’une lumière plus chaude, plus jaune et moins intense favorise la détente et le sommeil. Or, nous passons beaucoup de temps en intérieur, sous des éclairages artificiels. S’ils ne sont pas adaptés, cela peut plus ou moins perturber notre rythme.
Les solutions connectées facilitent déjà l’adaptation de l’éclairage aux activités quotidiennes, certaines applications proposant d’ailleurs des scénarios préenregistrés pour le travail, la détente… Mais certains équipements vont plus loin, en s’adaptant à notre rythme biologique. Pour cela, la luminosité et la température de couleur changent au fil de la journée, pour se synchroniser avec la lumière naturelle. Ces éclairages artificiels intelligents suivent en quelque sorte la course du Soleil. C’est par exemple ce que propose Dyson avec ses lampes Solarcycle Morph.
C’est aussi la promesse de Ledvance avec sa gamme d’ampoules et luminaires connectés Sun@Home. L’intensité lumineuse s’adapte automatiquement à la routine quotidienne de l’utilisateur, ainsi qu’à la météo. Ces équipements présentent une autre caractéristique : un spectre de couleurs plus large que les ampoules Led traditionnelles (on parle de luminaires « plein spectre »), soit de 2 200 Kelvins (équivalent à la lumière produite par un feu de cheminée) à 5 000 K, une lumière blanche froide presque bleutée (on considère que 6 500 K équivalent à la température de la lumière produite par le soleil lorsqu’il est à son zénith).
Sans entrer dans plus de détails techniques, les bénéfices de ces éclairages qui respectent notre cycle biologique naturel sont nombreux. Ils favorisent l’énergie en journée, la détente en soirée et un sommeil plus réparateur la nuit.
Des possibilités qui s’étendent aussi en matière de divertissement
L’éclairage connecté offre également des opportunités en matière de divertissement, notamment le visionnage de films, séries, événements sportifs et jeux vidéo. Si ces fonctions ne sont pas nouvelles, elles tendent à se démocratiser.
Jusqu’à présent, les téléviseurs Philips, avec leur système Ambilight, étaient les seuls à permettre une immersion lumineuse dans les contenus diffusés à l’écran. Le principe consiste à projeter sur le mur ou la surface derrière le téléviseur des éclairages qui suivent l’image et correspondent à ce qui se passe à l’écran (grâce à des Leds intégrées derrière celui-ci). Cela donne ainsi l’impression que la scène est beaucoup plus large. Si les amateurs de cinéma peuvent apprécier, les gamers ne sont pas en reste, tandis que les fans de sport peuvent projeter les couleurs correspondant au drapeau d’un pays.
Grâce à l’application Hue Sync, les joueurs sur PC peuvent eux aussi synchroniser des éclairages Philips Hue avec leur écran d’ordinateur, ce qui n’est pas nouveau. Ce qui l’est un peu plus, c’est la possibilité d’utiliser ces fonctionnalités aussi sur certains téléviseurs récents de la marque Samsung, grâce à l’application Hue Sync TV (payante). Il faut certes posséder des luminaires Philips Hue (ou s’en équiper) et payer l’application (qui coûte 130 €, tout de même), mais cela a le mérite d’exister.
Mais d’autres possibilités voient le jour pour profiter de fonctions semblables. Par exemple, Nanoleaf a récemment lancé la solution 4D Screen Mirror & Lightstrip. Composé d’une caméra (à fixer face à l’écran pour la synchronisation) et d’un bandeau lumineux à installer à l’arrière du téléviseur, le kit promet les mêmes possibilités d’immersion lumineuse.
Le kit se décline dans deux versions, avec des rubans de Leds de dimensions différentes, qui s’adaptent à tous les téléviseurs, quelle qu’en soit la marque, jusqu’à 65 pouces pour le plus petit (comptez une centaine d’euros pour le kit) et 85 pouces pour le plus grand (130 € environ).